Le kudzu, la plante du sevrage
Le kudzu est une plante d’origine asiatique. Elle est utilisée traditionnellement au Japon et en Chine pour favoriser le sevrage alcoolique. C’est à partir de ces données traditionnelles que des chercheurs ont confirmé son grand intérêt face à la dépendance alcoolique, mais aussi à toutes autres formes de dépendances comme le tabac.
[Mis à jour le 23/08/2018] C’est une plante grimpante de la même famille botanique que le haricot que l’on surnomme la vigne kudzu, car elle est capable de recouvrir en un temps record des arbres ou des maisons entières qui lui servent involontairement de support.
Depuis plus de 1 000 ans, les Chinois utilisent sa racine et ses feuilles pour favoriser le sevrage alcoolique. C’est à partir de ces données traditionnelles que des chercheurs ont confirmé, par des tests comportementaux sur des rats de laboratoires, son grand intérêt face à la dépendance alcoolique.
Le kudzu possède bien d’autres vertus. Sa composition chimique est complexe :
- des isoflavones (la daïdzine, la puerarine et la génistéine) responsables de nombreuses propriétés, notamment les troubles de la ménopause et de l’ostéoporose qui y est associée. La génistéine se retrouve aussi dans le soja.
- des saponosides aux vertus hépato-protectrices et préventives des lésions cellulaires.
- des puérosides A et B, glucosides très particuliers, ainsi que des protéines, des glucides, calcium et phosphore (si utiles pour le système nerveux), enfin la kasseïne, responsable de vertus décontractantes nerveuses.
Le kudzu se présente sous deux formes :
- la poudre de racine, obtenue par pulvérisation des racines séchées après récolte. Elles sont riches en fibres et en oligo-éléments.
- la fécule, obtenue par broyage dans l’eau, filtration puis séchage des racines. Elle est utilisée comme liant en cuisine. En thérapeutiques, elle présente des vertus plus atténuées que la racine brute, mais un effet plus rapide lors d’une prise. Elle est riche en bases alcalines et explique son effet tampon face à des terrains en acidose.
Au Japon, en médecine Kampo, le kudzu est utilisé comme régulateur des cycles féminins, correcteur des troubles de la ménopause et protecteur du tissu nerveux.
En Chine, on l’utilise couramment contre les méfaits de l’alcool. Des travaux sont conduits dans des universités de Caroline du Nord pour prouver que les constituants du kudzu augmentent les « opioïdes » naturels du cerveau (la fameuse dopamine) ce qui expliquerait les performances du kudzu sur les comportements addictifs en général.