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Sept organes négligés... et pourtant si utiles (8/8)

Au sein de notre organisme se logent certains organes méconnus, dont on ignore parfois jusqu'à l'existence. Ils jouent pourtant des rôles essentiels, voire indispensables à la vie. Ce dossier a pour but de mettre en lumière ces organes  mal compris, voire impopulaires, tels que la rate, l'appendice, la vésicule biliaire  ou le thymus, et souligner l'importance de les maintenir en bonne santé.

Le pancréas, maître de la glycémie

Le pancréas, maître de la glycémie

On connaît rarement sa fonction, encore moins sa place dans le corps humain. Le pancréas, glande du système digestif, se loge en profondeur derrière l’estomac. Ses deux missions : produire des hormones (insuline et glucagon) régulant la glycémie, ainsi que des enzymes qui interviennent dans la décomposition et la transformation des aliments en vue de leur digestion. Des rôles essentiels, mais qui peuvent être facilement troublés par une mauvaise hygiène de vie (consommation excessive de sucre, de graisses animales, d’alcool, de médicaments, stress récurrent…).

" Certains signes indiquent un pancréas en difficulté : la sensation d’acidité témoigne d’un potentiel défaut de production de bicarbonate par cet organe ; des zones rouges, lisses et irrégulières sur la langue dénotent une surcharge de travail de l’organe, et des selles collantes peuvent signifier qu’il ne fabrique pas assez d’enzymes pour digérer les graisses ", détaille Jean-Christophe Charrié. Et vu les pathologies susceptibles de toucher le pancréas (pancréatite, diabète, cancer…), c’est un organe qu’il vaut mieux ménager.

Comment ? " Par un régime d’épargne pancréatique, répond le docteur Charrié. Mâcher longuement, saliver, privilégier des eaux riches en bicarbonate, (St‑Yorre, Vichy‑Célestins...

, Badoit…) et du kéfir de fruits, de la chicorée plutôt que du café, supprimer les aliments difficiles à digérer – produits laitiers, graisses cuites, alcool et sucre. "

En phytothérapie, le Dr Maurice Bessoudo conseille l’extrait sec de Gymnema sylvestris ou celui de mûrier blanc, contribuant au maintien de l’équilibre du métabolisme des glucides. Aussi, le melon amer, la grenade ou la renouée du Japon sous forme d’extrait sec jouent un rôle antioxydant sur l’organe de par leur forte teneur en polyphénols, flavonoïdes et tanins qui réduisent les transaminases, la créatinine, les triglycérides et augmentent le bon cholestérol. En micronutrition, une supplémentation en vitamines B1, B5 et en chrome permet d’accompagner le pancréas dans la métabolisation du glucose, et la vitamine B6 ainsi que le zinc de protéger les cellules pancréatiques.

Enfin, inclure vingt minutes de marche dans sa journée serait salvateur pour le pancréas. Dans son ouvrage La Vie douce (éd. Tana), la botaniste et biochimiste Diana Beresford-­Kroeger explique en effet qu’en stimulant la circulation sanguine, la marche force le cœur à pomper plus vite et à acheminer davantage d’oxygène dans tous les recoins de l’organisme, dont le pancréas fait partie. On ajoute donc sans tarder la balade pancréatique à sa routine journalière ! 

Le sucre sous surveillance

  • Des études récentes ont montré que Gymnema sylvestris, grâce à sa teneur en acide gymnémique, inhibe partiellement l’absorption du sucre dans l’intestin et réduit la sécrétion d’insuline. En effet, la littérature scientifique montre qu’une supplémentation en extraits secs de Gymnema sylvestris réduit significativement la glycémie à jeun. Cette plante s’avère donc efficace pour ménager le pancréas, surtout en cas de diabète de type 2.
  • Quant au mûrier blanc (Morus alba), ses feuilles contiennent une substance capable d’inhiber une enzyme impliquée dans la digestion des glucides, ce qui peut aider à faire baisser les niveaux de glucose dans le sang. De ce fait, l’extrait sec de mûrier blanc est un allié précieux en cas de diabète, ou simplement pour maintenir une glycémie équilibrée.

Un peu d’histoire

Pancréas, diabète et insuline, toute une épopée

Le pancréas, étymologiquement « tout en chair », fut décrit pour la première fois par Herophilos, un anatomiste et chirurgien grec du IVe siècle avant notre ère. L’organe fit par la suite l’objet de bien des supputations quant à ses fonctions. Cause de l’apoplexie et de la paralysie, de l’hystérie ou encore point de départ de l’hypocondrie et de la mélancolie ? Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour que le médecin allemand Oskar Minkowski prouve l’origine pancréatique du diabète (la théorie en vogue l’attribuait au foie) ! Il réalise en effet une ablation du pancréas sur un chien, provoquant chez l’animal l’apparition d’un diabète sucré. Dans les décennies qui suivent, les chercheurs tentent alors d’isoler la substance du pancréas susceptible de diminuer le glucose dans le sang. C’est finalement en 1921, à Toronto, que trois chercheurs découvrent l’insuline et se voient attribuer pour cela le prix Nobel de médecine.

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