Biodiversité
Des cimetières vivants
L'Agence régionale de la biodiversité a présenté les résultats de son étude sur la biodiversité menée dans 45 cimetières franciliens. Depuis 2020, les inventaires ont déjà permis d'identifier 421 espèces de plantes vasculaires (ex. : renoncules à petites fleurs), 175 morphogroupes d'insectes pollinisateurs (ex. : argus bruns), 15 espèces de chiroptères (ex. : oreillards roux) et 4 morphogroupes de mammifères terrestres (ex. : hérissons d'Europe).
Cette analyse révèle le potentiel des cimetières en tant qu'écosystèmes urbains et réservoirs de biodiversité. Dans ces lieux calmes par nature où les activités humaines sont restreintes, l'obscurité de la nuit favorise par exemple l'activité des chauves-souris, tandis que les hérissons et plantes friandes d'un climat plus méditerranéen profitent de la chaleur du minéral. Les pollinisateurs trouvent facilement de quoi se nicher, et la flore fait office de garde-manger. Notons que la végétalisation et la baisse des pesticides ne sont pas sans lien avec la richesse et l'abondance des espèces observées.