Se réconcilier avec la nourriture
Trop manger en période de stress. Se restreindre pour mincir. Bannir exagérément certains aliments… Les excès alimentaires trahissent toujours des angoisses. C’est donc en rééquilibrant sa balance émotionnelle que l’on parvient à bien se nourrir et avec un plaisir sincère.
Les fins gourmets le savent : un plat s’apprécie à la mesure des émotions qu’il éveille, à la nostalgie façon madeleine de Proust qu’il suscite. Ce lien devient une évidence quand on pense que, dès le berceau, le lait maternel vient satisfaire notre besoin d’amour et de sécurité. Or nous continuons parfois d’employer ce langage au-delà des critères raisonnables du goût ou du dégoût. Les désordres alimentaires épisodiques ou chroniques, qu’ils soient fondés ou non sur un régime, reflètent un mal-être : la bouche avale ou refuse la nourriture au lieu d’émettre des mots. Mais cette manière de combler ses frustrations, peurs ou autres colères peut hélas prendre trop de place au quotidien. Au point de générer des troubles physiques, psychologiques ou relationnels, et l’image de soi en pâtit.
Digérer ses émotions
En favorisant un équilibre émotionnel, les élixirs floraux parviennent à réguler naturellement nos pulsions et nos obsessions. Ils invitent à observer quelle humeur les gouverne. Toutefois, l’élixir de tomate peut agir en starter car il est indiqué en cas de mauvaises habitudes et d’abus de nourriture, d’alcool ou de tabac. Il donne de l’énergie pour vaincre un manque de volonté. Idéal pour se mettre au régime ! On peut ensuite mélanger des fleurs répondant aux émotions qui régissent une alimentation stricte ou anarchique. Toutes peuvent entrer en jeu. Exemple typique : ce coup de déprime qui incite à grignoter à longueur de journée ou au contraire à maugréer « Je n’ai pas faim ». Contre ce pessimisme, on recourt à l’élixir de gentiane auquel on peut ajouter quelques gouttes d’ipomée pour se dire non quand on a tendance à craquer ou à se laisser aller à une mauvaise hygiène de vie. À l’inverse, certains bons vivants se lâchent sur la bonne chère. Masquent-ils un sentiment de solitude, une certaine amertume ? En retrouvant une paix intérieure avec l’aigremoine, leur convivialité se révèle plus authentique.
D’autres fois, le trouble alimentaire ne comble pas un vide mais un trop-plein. Ainsi, les hyperactifs qui s’apaisent dans la tempête des contrariétés et du stress en se gavant de bonbons ou en adoptant un appétit d’oiseau peuvent opter pour un élixir du bush australien, le Black Eye Susan. Il aide à ralentir et à rester calme quand on est toujours sur la brèche.
Se libérer des diktats
Mais les émotions se cachent aussi derrière des attitudes moins pulsionnelles. Bannir tout produit suspecté d’être cancérogène, respecter la cause animale ou écologiste relèvent de convictions louables ! Hélas, certaines personnes en deviennent esclaves au point de se focaliser à longueur de journée sur le contenu de leur assiette. Appelée orthorexie, cette obsession les conduit peu à peu à s’isoler des autres et à perdre l’appétit… de vivre. Quand elle n’engendre pas de carences. Contre-productif ! Ces personnes que le stress envahit quand il s’agit de passer à table peuvent alors trouver dans l’élixir de pommier sauvage un bon moyen d’atténuer leurs peurs. Les prisonniers des régimes yo-yo qui, eux, se réfugient dans la religion de la minceur pour se conformer à la norme, ont intérêt à le prendre avec le noyer pour se libérer des influences extérieures.
Un autre élixir australien, Billy Goat Plum, permet d’accepter son corps quand il inspire de la honte ou du dégoût. Quant aux dominateurs pour qui la nourriture est devenue un moyen d’asseoir leur autorité sur leur entourage, ils pourront lâcher du lest avec l’élixir de vigne. Ou avec l’élixir de verveine si ce prosélytisme devient particulièrement étouffant.
Renouer avec l’hédonisme
Alors que nos modes de vie ne font qu’accentuer nos dérèglements alimentaires, il existe une façon de retrouver un équilibre dans ce domaine. Même les nutritionnistes le disent : il faut écouter ses sensations. Autrement dit, rester attentif à ses envies, à sa faim, à ses goûts. Les désagréments qu’occasionne tel ou tel aliment reprennent ainsi leur juste place. L’eau de roche peut apporter cette capacité de discernement. Au lieu de s’enfermer dans l’autopunition, cet élixir invite à être moins strict sans renier ses valeurs. Quand le repas devient un moment de joie partagé et de sérénité, le corps et l’esprit s’allègent ! L’élixir de hêtre favorise aussi la tolérance et la joie de vivre. En étant moins critique envers soi et les autres, on sort du cercle vicieux de la nourriture tantôt récompense, tantôt châtiment, qui génère de la culpabilité. Ajouter le pin pour se pardonner d’avoir craqué sur un morceau de chocolat !
« Tu vas devenir obèse », « Mange pour être fort », « Finis ton assiette »… N’oublions pas non plus que notre éducation s’imprime souvent dans notre assiette. L’élixir de baobab (Boab) est alors idéal pour s’affranchir du modèle familial et rencontrer ses propres goûts. Car si manger est vital, ajouter du plaisir au besoin l’est tout autant !
Elixir minéral : l’améthyste, une sage détoxification
On raconte que cette variété de quartz doit son nom à sa couleur évoquant le vin coupé d’eau. Amethustos, en grec ancien, signifie « qui n’est pas ivre ». Son élixir est naturellement indiqué pour vaincre ses dépendances alcooliques mais aussi toutes les mauvaises habitudes qu’on adopte pour mieux fuir nos états d’âme. Il calme les pensées et conduit vers l’équilibre psychique et spirituel, mais aussi physique puisqu’il est notamment recommandé en cas d’hypoglycémie.