La vitamine C, une fantastique alliée
La vitamine C est tellement connue qu'on en oublie son rôle essentiel. Sous sa forme alimentaire en premier lieu, mais pourquoi pas aussi comme complément. Elle pourrait même devenir un traitement de choix contre des pathologies graves dans le futur.
Cœur, foie, pancréas, système osseux… Tous nos organes réclament un nutriment essentiel, la vitamine C (ou acide ascorbique). Ne serait-ce que pour son pouvoir réparateur car elle se comporte comme un antioxydant. Or, l’organisme humain n’est plus capable d’en fabriquer bien que nous possédions toujours son gène codant. Contrairement à la plupart des espèces animales, nous avons malheureusement perdu la capacité de produire une enzyme dans le foie qui transforme le glucose du sang en vitamine C : ainsi une chèvre en produit entre 13 g et 100 g. Sans un apport externe d’acide ascorbique, l’homme affaiblit son organisme et peut déclarer le scorbut, cette maladie qui fut longtemps fatale.
Il faudra donc veiller à consommer les aliments qui en sont les plus riches, à savoir les fruits et les légumes. Et ce, quotidiennement car il nous est impossible de stocker cette précieuse vitamine. Baies, fraises, persil, poivrons, kiwi, agrumes, choux, fruits exotiques… en contiennent des quantités intéressantes.
Une question se pose alors : combien devons-nous en absorber ? Depuis plusieurs années, le dosage conseillé en vitamine C pose question au sein de la communauté scientifique. Pour éviter le scorbut, des apports journaliers recommandés (AJR) ont été fixés. Mais ils varient selon les pays : en France, les AJR recommandés vont de 40 mg à 110 mg par jour pour un adulte. Un sacré écart ! Et une polémique renforcée plus encore par l’idée que même les recommandations actuelles les plus hautes sont sous-estimées et que nos besoins nécessiteraient un apport de 2 000 mg (2 g). C’est ce que suggèrent les auteurs d’une étude parue dans la revue Critical Reviews in Food Science and Nutrition. Des médecins experts de ce nutriment en sont également convaincus, comme le docteur Thomas E. Lévy, auteur de l’essai La panacée originelle : la vitamine C.
Où trouver ce précieux nutriment ?
Il nous faut donc impérativement mettre l’accent sur la consommation de fruits et légumes crus, la cuisson détruisant l’acide ascorbique. Sans compter le fait qu’une longue conservation lui est préjudiciable. Cependant, plus un fruit est mûr, plus il concentre de vitamine C. Les fruits qui mûrissent dans leur panier seront donc moins impactés par la conservation. Ceux qui comportent une écorce épaisse également. En revanche, les plus fragiles tels que les baies (framboises, mûres, myrtilles…), les fraises ou les légumes feuillus doivent être dégustés dès leur achat ou, encore mieux, leur cueillette.
Autre sujet d’inquiétude : la saison. Il s’avère en effet plus facile de couvrir nos besoins en été étant donné l’abondance de fruits et légumes à disposition. Alors qu’en hiver, l’exercice se révèle plus difficile. Même si les agrumes et les fruits exotiques (mangue, kiwis, papaye…) nous procurent des taux assez élevés en vitamine C.
Si dans nos pays développés nous avons assez peu de risques de développer une véritable carence, certains adultes peuvent souffrir d’un manque. Ainsi, les femmes enceintes, les alcooliques, les fumeurs ont des besoins plus importants en vitamine C. Chez les fumeurs, ces besoins ont même été évalués à 35 mg de plus chaque jour. Nos besoins augmentent aussi avec l’âge.
Ses pouvoirs à l’étude
Les malades voient leur taux de vitamine C s’effondrer. « Une étude à l’université de Cambridge a conclu qu’une grande partie des maladies (troubles cardiovasculaires, diabètes, sida, pathologies gastro-intestinales, cancers ou post-opératoire) est liée à de faibles niveaux de vitamine C dans le sang », souligne Thomas E. Lévy dans son ouvrage. Ce médecin estime que des injections de vitamine C à haute dose (à partir de 6 000 mg jusqu’à 20 000 mg selon les pathologies) guériraient certaines maladies, comme des infections, des intoxications ou même des cancers. Des recherches sont d’ailleurs en cours sur le traitement du Covid en Chine et aux États-Unis. Faut-il alors se supplémenter ? En cure hivernale certainement, notamment pour casser un rhume ou se « retaper » après une infection : il est alors conseillé de limiter la prise à 2 000 mg car, au-delà, il y a risque de diarrhée.
Naturelle de préférence
Le type de vitamine C a aussi son importance. Il vaut mieux privilégier la vitamine C naturelle à base d’extrait d’acérola ou de cynorrhodon à raison d’une dose de 1 000 mg par jour. Procédé plus spécifique, la poudre d’ascorbate de sodium liposomale, permet de métaboliser jusqu’à 100 % de la dose apportée selon des études cliniques menées par la marque Altrient. De plus, la prise de vitamine C liposomale n’entraîne pas de troubles digestifs du fait de sa composition à base de phospholipides. Ces acides gras forment en effet des nanosphères quasi identiques aux membranes des parois de nos cellules. Mis en contact avec une solution de vitamine C (synthétique ou naturelle), les liposomes la captent. Après avoir traversé les intestins sans encombres digestifs, ils la transportent dans les cellules qui en ont besoin. Une cure ponctuelle d’une semaine peut donc être utile pour relancer une immunité faiblissante. Alors si je devais emporter un seul complément alimentaire sur une île déserte, ce serait la vitamine C !
Les signes d’une carence en vitamine C
- Vous vous sentez fatigués, notamment le matin au réveil.
- Des douleurs articulaires et musculaires se font sentir régulièrement.
- Vos plaies cicatrisent difficilement.
- Des ulcères cutanés apparaissent de temps en temps.
- Vous souffrez de gingivite chronique.
- Vous avez tendance à faire facilement des ecchymoses.
- Vos cheveux tombent en grande quantité (surtout chez les femmes).
Quand un manque de vitamine C se fait « criant », l’organisme nous envoie des signaux. Mieux vaut réviser votre alimentation et faire une cure de vitamine C si vous avez plusieurs des symptômes suivants :
Vitamine C et calculs rénaux
La prise de vitamine C favoriserait la formation de calculs rénaux. La rumeur court ! À l’origine, de petites études indiquant qu’on retrouve plus d’oxalate (l’un des composants des calculs rénaux) dans l’urine des personnes qui en prennent. Or, ce n’est pas parce que des oxalates sont libérés qu’ils vont entraîner la formation de calculs. Ce serait même le contraire. Ainsi, une grande étude d’Harvard menée durant quatre ans sur 85 557 femmes a conclu que la prise de vitamine C n’est pas associée à un risque de calculs rénaux tandis qu’une autre étude a révélé que les personnes qui prenaient de la vitamine C avaient même un risque plus faible. Par précaution, les personnes souffrant d’insuffisance rénale doivent limiter la prise de vitamine C.
Dans Journal of the American Society of Nephrology, 1999..