Pacifier et bonifier son rapport à l’argent
Que nous soyons flambeur, radin, expert du marchandage ou du bon plan, notre relation à l’argent en dit long sur nos angoisses. Car cette monnaie d’échange hautement symbolique est source d’altercations, de culpabilité ou de plaisir selon la façon dont on l’investit psychologiquement. Et si nous régulions nos émotions pour mieux gérer nos finances ?
Dressez une liste de mots et d’expressions que vous associez à l’argent », nous propose John Armstrong, philosophe anglais, dans Comment apprivoiser l’argent. Renvoient-ils au souvenir d’une humiliation, d’une fierté ? Pour la psychanalyste Ilana Reiss-Schimmel, également auteur d’un livre sur le sujet, l’argent représente la loi du père : en établissant le prix d’un échange, il donne un cadre qui sécurise. Il se réfère aussi au domaine de l’avoir, renvoyant aux sensations du nourrisson qui a faim ou soif avant de sentir qu’il « est » une personne singulière. Peur, toute-puissance… À l’âge adulte,nous projetons ces sentiments infantiles sur nos finances. En soutien d’une réflexion personnelle, certains élixirs favorisent l’émergence de nos ressorts inconscients, comme ceux des champignons, dont le mycélium pousse sous terre. Celui de pezize orangée, de couleur vive et en forme de pétales, rétablit l’équilibre lorsqu’on accorde trop d’importance aux aspects matériels de la vie. Il aide les « paniers percés » à faire la part des choses entre avoir et être, et ceux qui se tournent uniquement vers l’esprit à se montrer plus responsable financièrement.
Dépensier, affronter son ego
L’argent est un facteur d’émancipation qui met en jeu l’estime de soi. Certains dépensiers sont régis par l’idée que tout s’achète. D’autres accumulent les crédits ou jouent avec les échéances pour conjurer l’angoisse d’être pauvre, car cela signifierait être exclu. Apportant la délicatesse de sa couleur rose, l’orchidée Phragmipedium hanne popow véhicule de la tendresse. Fabriqué sur une île écossaise, son élixir, baptisé Unvelling affection (affection dévoilée), aide à s’aimer et à se sentir aimé. Il peut réconforter ces personnes incapables de se valoriser autrement qu’en acquérant des biens et qui compensent ainsi un vide émotif. Mais le généreux aussi cherche à restaurer son narcissisme en offrant des cadeaux ou en payant la note pour tous. S’adressant particulièrement aux blessures du « coeur », les élixirs de rose apportent des vibrations aussi bienfaisantes que le parfum romantique et puissant des variétés anciennes. Celui de Sarah van fleet est précisément indiqué pour donner sans rien attendre en retour et, de surcroît, dépasser les blocages qui empêchent souvent ces âmes charitables d’accepter un don.
Radin, rencontrer ses peurs
La...
peur du vide hante également les mesquins. Hormis des avares quasiment « accros au produit », certains craignent inconsciemment la mort comme si ne plus avoir d’argent les vidait de leur propre substance, expliquent les psychothérapeutes. Chose éloquente : l’attitude du grippe-sou rappelle un peu la chicorée. La racine de cet « harpagon végétal » semble impossible à arracher, sa tige est rigide, ses feuilles qui s’étendent semblent mettre à l’abri un trésor. Pour le Dr Bach, la couleur bleue de sa fleur évoque la robe de Marie, figure symbolique d’un amour désintéressé. Son élixir aide à lutter contre la possessivité et en cela, il s’adresse aux pingres. En développant la compassion et l’altruisme, la chicorée peut aussi apaiser les tensions liées à l’argent au sein d’un couple ou permettre de partager un héritage sans s’accrocher à une soif de reconnaissance. Quant aux économes refusant de s’accorder le moindre plaisir, ils peuvent déculpabiliser de leurs achats coups de coeur avec l’élixir d’hysope. Utilisée jadis pour chasser les influences maléfiques, cette fleur aide à se départir de l’idée d’avoir fauté. Dépenser sa monnaie met parfois un peu de piment dans l’existence!
Joueur, renforcer la confiance en soi
Nerf de la guerre, l’argent fait tourner la tête, dit-on. Crise financière aidant, nombre d’entre nous sont devenus les rois du bon plan ou de la négociation. Or à travers la capacité à ne pas se faire avoir par autrui ou par le système commercial, c’est la confiance en soi qu’on teste. Le marchandage est un jeu de domination-soumission ! L’élixir de nénuphar blanc, conçu pour ceux qui se sentent en situation d’échec face à l’argent, tranquillise contre la peur de perdre ses biens et insuffle un esprit de coopération plus que de concurrence. Faisons preuve de détachement. « Pourquoi ai-je besoin d’argent ? » « Quel est le lien entre l’argent et ma qualité de vie ? » Voilà encore deux questions-clés à se poser, d’après le coach-philosophe John Armstrong. Selon lui, trop regarder ses possessions et ses expériences comme de l’argent potentiel devient malsain. À l’image de l’investisseur « pur et dur » qui ne voit dans une oeuvre d’art que monnaie sonnante et trébuchante. Faire appel à un élixir qui extrait cet esprit matérialiste, tel l’élixir australien Bush iris qui lutte aussi contre la peur de disparaître sans laisser de traces, recentre sur des valeurs plus essentielles. Car n’oublions jamais qu’à travers la gestion de nos finances, nous réglons surtout des comptes avec autrui et avec notre propre passé.
Rose rugueuse, espèce convertible
Originaire d’Extrême-Orient, la rose ancienne Rosa rugosa résiste à la chaleur comme au froid et s’acclimate en altitude ou en bord de mer, signe d’un tempérament rustique à même d’affronter des temps difficiles. Capable de pousser le long des autoroutes, elle se contente de peu. Et ne demande pas d’entretien. Cette modeste déploie toutefois abondamment des fleurs particulièrement parfumées et fructueuses, et ses gros cynorrhodons lui offrent une jolie parure. C’est aussi une espèce qui s’hybride sans problème. Pas étonnant que l’élixir de Sarah van fleet, l’une des deux variétés issues de croisement utilisées par Andreas Korte, créateur de la gamme PHI (Potential Humanum Integral) pour fabriquer ses remèdes, nous apprenne à être généreux sans attendre qu’on nous rende la monnaie.
Le prix de l’argent
« L’argent va à l’argent », dit le proverbe. Alors que la moitié des richesses mondiales appartiennent à 1 % de la population (les millionnaires), le sentiment inégalitaire s’accroît. Pour le philosophe qui publie La sagesse de l’argent (Éd. Grasset), ces ultra-riches sont « sortis de l’humanité habituelle », explique-t-il dans une interview au Figaro. Le prix des choses auquel se réfèrent les dirigeants et les grandes fortunes est celui de leurs alter ego, pas celui de « l’homme ordinaire ». Mais il y a du changement dans l’air : voici venue l’époque de la rédemption. Affaire Kerviel, parachutes dorés et scandale des Panama papers (société-écrans, évasions fiscales, blanchiment d’argent) : l’enrichissement immoral est pointé du doigt. Certains privilégiés font pourtant l’apologie de la simplicité à l’image des stars promouvant le bio, voire une certaine sobriété. C’est que notre rapport à la finance est pétri d’ambivalences, rappelle le philosophe : l’argent « sépare et relie les hommes, il fait peur quand il abonde, et peur quand il manque ». La sagesse, selon lui, consiste à jouir de façon apaisée de la liberté qu’il procure sans faire l’économie de s’interroger sur nos bonnes et mauvaises fortunes.
Sécurisant
L’agate, cette calcédoine aux dépôts de couleurs différentes est utilisée dans l’ornement et la joaillerie. Elle a pourtant un caractère terrien et serait la pierre protectrice des paysans et des professionnels exerçant dans la nature. Symbole de prospérité, son élixir favorise la réalisation de projets sans craindre les influences extérieures. Il apporte sécurité, force et enracinement. Sur le plan physique, il aide à lutter contre la sensation de manque, notamment lors d’un sevrage tabagique. C’est un antidote à l’égoïsme, à la manie de vouloir tout diriger et à la possessivité.