Cueillettes et tisanes entre terre et mer
L’Arpente, ce n’est pas un jardin, mais deux ! Chacun tenu respectivement par une grande voyageuse et une herboriste, Dorothée Guitton et Julie Le Pann, qui y cultivent leurs propres variétés de plantes médicinales. Balade au cœur du Finistère en compagnie de Dorothée.
Mon mode de vie a toujours fait le lien avec l’extérieur. L’ancrage à la terre, c’est ce qui manquait à mon premier métier d’ergothérapeute. Lors d’un voyage au Niger, je découvre des «médecins aux pieds nus» qui valorisent la médecine traditionnelle par les plantes et transmettent cette mémoire orale et fragile. J’ai rencontré l’association Plantes et nomades en Mauritanie et visité leurs jardins de plantes médicinales. Passionnée par toutes ces expériences, de retour en France, je commence une première formation en production de plantes aromatiques et médicinales à Nyons (Drôme), puis effectue des stages chez différents producteurs.
Quand j’ai rencontré Julie, elle avait suivi pendant deux ans la formation de l’Association pour le...
renouveau de l’herboristerie (ARH). Cette rencontre a été très spontanée, nous avions la même envie de partage, le même projet. Julie a démarré seule l’Arpente. Moi, j’ai passé plusieurs mois entre la France et le Brésil pour peaufiner ma culture d’usage des plantes et être au cœur du savoir populaire. Aujourd’hui, L’Arpente fonctionne à deux mais chacune a son jardin, 5 000 m2 pour Julie et 3 000 m2 pour moi. Créer à deux, c’est être plus fort vis-à-vis de la concurrence qui est une réalité, mais c’est aussi associer notre respect du vivant, des saisons et du travail artisanal : gage pour nous de grande qualité.
Nous avons chacune trente-cinq variétés de plantes : calendula, bleuet, lavande, romarin, estragon, basilic. Nous proposons des tisanes à l’image de ce que nous sommes, aux noms évocateurs comme « Où vont les filles » ou « Hors des sentiers ». Prendre une tisane, c’est se faire du bien et s’accorder un moment de plaisir. Sureau, ortie, ronce, bruyère, vigne rouge et coquelicot font l’objet d’ateliers de découverte de plantes sauvages et comestibles dans le département. Nous proposons aussi des huiles ou des vinaigres aromatiques comme le vinaigre de sureau et souhaiterions développer les algues en herboristerie, en tisane ou extrait fluide. Il faut du bon, du beau et du revitalisant !
À essayer. Premières cueillettes d’algues
Le printemps est là... Mmmh, retrouvez le croquant d’une himanthale dégustée les pieds dans l’eau ! Un excellent aliment gorgé de protéines, d’iode, d’oligo-éléments, de vitamines ainsi que d’alginates qui vont emporter avec elles toutes les toxines. Idéal pour se revitaliser après l’hiver. Les cueillettes d’algues de Dorothée et de Julie ont déjà commencé !