Sylviane Sanguinetti. Par amour des arômes
Sylviane Sanguinetti, son mari Alain et leur associé Christophe Cottereau dirigent Les Senteurs du Claut au nord de Nice. Ensemble, ils cueillent, cultivent, distillent et transforment les aromatiques provençales et plantes de montagne avec un enthousiasme débordant emprunt d’exigence.
Mon mari et moi sommes des passionnés de nature. Au fil des rencontres, notamment avec des cueilleurs de la région, est née cette idée de créer une distillerie d’huiles essentielles. Nous avons trouvé cet ancien moulin à huile en 1996 et avons commencé à distiller dès 1998. Très vite, nous avons adhéré au syndicat des Simples et obtenu les labels AB et Nature et Progrès, car nous n’utilisons aucun intrant, même biologique. Nous travaillons surtout avec les plantes sauvages que nous cueillons manuellement dans leur milieu naturel après l’accord des propriétaires...
ou de l’ONF : thym, romarin, sarriette, résineux (pin, sapin blanc, mélèze, genévrier), lentisque pistachier, carotte sauvage... Nous laissons systématiquement sur les sites de cueillette environ un tiers de la population existante pour favoriser le renouvellement. La lavande sauvage constitue aujourd’hui notre plus grande production : on s’est rapidement aperçus que selon l’altitude de cueillette, l’huile essentielle (HE) de lavande obtenue était différente, tant du point de vue olfactif qu’énergétique. C’est pourquoi nous proposons quatre HE de lavande officinale d’altitude différente (de 1200 à 1800 mètres).
À essayer. Rentrée en douceur avec l’hydrolat de carotte sauvage
À la fin de l’été, les petites fleurs blanches de l’ombelle de la carotte sauvage (Daucus carota) se referment sur elles-mêmes et prennent leur forme caractéristique en nid d’oiseau. C’est à ce moment qu’on distille ses minuscules graines, alors qu’elles sont gorgées de soleil et passent du vert au marron. Régénérateur hépatobiliaire et cutané, dépuratif hépatorénal, cet hydrolat permet une détoxination d’automne tout en douceur. Sylviane en envoie régulièrement à des thérapeutes, même jusqu’au Japon ! En cure de trois semaines, à raison de deux cuillères à soupe par jour dans un litre d’eau.