Dossier
Faire face au mal de dos (1/4)
Lumbago, arthrose, hernie discale, sciatique… Le mal de dos est le plus souvent en lien avec des phénomènes de tensions musculaires, de dégénérescence ou de nerfs pincés, quand ce n’est pas une combinaison de ces facteurs, voire une tout autre origine. De l’adoption de bonnes postures à l’usage des plantes, notre panel de solutions pour ne plus en avoir plein le dos.
Des méthodes pour soigner les maux de dos
Selon les études, près de 80 % des Français souffrent ou souffriront du dos au cours de leur vie. Sensible, la zone des lombaires arrive en tête, représentant le premier motif de consultation en ostéopathie.
Ce chiffre, en constante augmentation depuis les années 1950, étonne. Comment, alors que les efforts physiques se raréfient et que les conditions de vie s’améliorent, le mal de dos a-t-il pu se généraliser ? La réponse est à trouver en grande partie dans le développement de la station assise, avec pour corollaire le manque d’exercice quotidien et un rythme de vie stressant entraînant des tensions.
Pour autant, le mal de dos est-il si contemporain que cela ? À en croire les chercheurs, non. Des ossements datant du Néolithique trahissant une usure des vertèbres ont été retrouvés, tandis que l’histoire de la médecine, de l’Égypte ancienne à Hippocrate, témoigne des soins apportés au dos. Une récente étude publiée par des anthropologues dans le journal BMC Evolutionary Biology émet l’hypothèse audacieuse que le passage de l’humain à la bipédie, il y a 7 millions d’années, se serait accompagné de l’apparition de la lombalgie. Mal du siècle, le mal de dos l’est aussi par sa prise en charge médicamenteuse. Les effets iatrogènes (conséquences indésirables potentiellement graves) des anti-inflammatoires sont désormais bien identifiés : risque d’ulcère, de gastrite, d’insuffisance rénale, d’éruption cutanée, d’hypertension artérielle, de troubles de la coagulation. Et que dire de la prescription d’antidépresseurs ? Certes, ils peuvent contrôler la douleur en agissant sur certaines hormones, mais à quel prix ! De nombreuses études montrent d’ailleurs que le bénéfice apporté par les médicaments reste mince.
« Tiens-toi droit… »
Voilà une injonction que l’on fait aux enfants, mais qui devrait nous accompagner tel un mantra toute notre vie. Nous avons d’autant plus de raison d’y faire attention que nous passons de plus en plus de temps en position assise… En médecine naturelle, l’ostéopathie apparaît comme la discipline reine, mais les plantes sont loin d’être un traitement secondaire.
Des méthodes manuelles à tester
- La méthode McKenzie.
Inventée par Robin McKenzie, un physiothérapeute néo-zélandais, elle soulage la sciatique. Des séries de mouvements répétitifs sont effectuées par un kiné, comprimant et relâchant les zones douloureuses pour détendre les nerfs, auxquelles s’ajoute un programme de gestes à effectuer chez soi.
- La chiropraxie.
Spécialiste des dysfonctionnements vertébraux, le chiropraticien procède à des « ajustements » comprenant des manipulations vertébrales et des mobilisations d’articulations. Pour toutes les douleurs de dos.
- La méthode Mézières.
Élaborée par la kinésithérapeute Françoise Mézières, cette approche, associant étirement et respiration, soulage les douleurs dorsales non aiguës. Pour toutes ces méthodes, un soulagement peut se faire sentir dès la première séance, mais il peut nécessiter en moyenne de deux à six séances.