Les abeilles et autres pollinisateurs sauvages en péril
Depuis plusieurs années, on s’inquiète du danger que courent les abeilles à cause des pesticides néo-nicotinoïdes, des frelons… Pourtant, dans la revue Science, des biologistes de l’université de Cambridge préviennent qu’il faut s’inquiéter pour l’ensemble des pollinisateurs sauvages, y compris les abeilles non domestiquées. Pour les biologistes Jonas Geldmann et Juan P. González-Varo, bien que les abeilles domestiques soient « l’espèce la plus importante pour la pollinisation des cultures », elles doivent être différenciées des abeilles sauvages. « Il faut les considérer comme du bétail, expliquent-ils. Les abeilles domestiques peuvent avoir des effets négatifs sur leur environnement du fait de leur introduction en trop grand nombre. » Elles pourraient, en effet, accélérer le déclin des pollinisateurs sauvages en captant une partie de leur nourriture. Et de rappeler qu’en trente ans, plus de trois quarts des insectes volants ont disparu en Europe. De plus, les abeilles domestiques seraient responsables de la propagation de certaines maladies et « peuvent avoir un impact négatif sur le succès reproductif des plantes ». Ainsi, les biologistes plaident pour que les recherches effectuées sur le déclin des abeilles soient élargies aux autres pollinisateurs. Dans Science, janvier 2018.