Compost Intégrer plutôt que séparer
Cet autre grand principe de la permaculture donne incontestablement raison à bon nombre de ses détracteurs qui aiment à répéter : « votre permaculture, ce n’est que du bon sens ! » Certes, mais quel bien cela nous fait à une époque où il semble si peu partagé !
Souvent relégué au fond du jardin parce que jugé inesthétique, ou de peur qu’il ne devienne malodorant en raison d’un défaut de montage, le tas de compost est le parent pauvre du jardin, dissimulé aux regards, relégué loin là-bas, où il reste une petite place. Et pourtant, mille excuses pour cette lapalissade, avant les plantes il y a la terre, et pour une bonne terre, il faut du compost. Cet or noir du potager issu de nos déchets de culture et de cuisine est en fait la clé de voûte de la réussite de nos plantations, qu’elles soient ornementales, potagères ou fruitières. Alimenté par ce qui de quasi-rebut devient une ressource, il mérite largement autant de soins que nos planches cultivées. L’intégrer dans la structure de son jardin au lieu de le voir comme une entité séparée, prévoir une vraie circulation de façon à l’alimenter sans peine, régulièrement et avec envie sera aussi un pas vers plus d’autonomie : un bon compost économise les intrants, le sol retrouvant sa fertilité et une structure nettement plus facile à travailler.
Le geste du mois
Réussir son compost
Choisissez un emplacement proche des 2 sources principales : la cuisine et le potager. Le compost n’aimant pas se dessécher, un peu d’ombre est la bienvenue : bâtiment existant, plantation de noisetiers, etc., tout est possible !
Tout ce qui se décompose est bon pour le compost, à condition bien sûr de ne pas surcharger. Un zeste de citron par jour ne pose pas problème, 30, si ! N’oublions surtout pas nos deux sauvageonnes préférées, l’ortie et la consoude, idéales à mêler en couches minces à votre compost. Une méthode plus simple encore que celle des purins pour profiter de tous leurs bienfaits.