Quelle liberté pour les plantes médicinales ?
La Fête des Simples a tenu sa 10e édition à Rosans (Hautes-Alpes). Cette année, la thématique retenue faisait écho à l’une des plus grandes difficultés rencontrées par ces producteurs, cueilleurs et transformateurs de plantes médicinales : le manque de liberté. Ces artisans des médicinales n’ont toujours pas le droit de conseiller leurs clients quant aux propriétés des simples ! À cela s’ajoutent les nouvelles obligations en termes de dossiers légaux à fournir aux autorités pour chaque produit cosmétique. Comme l’explique Évelyne Boyer, paysanne-herboriste, elles entraînent des coûts impossibles à assumer pour ces petits producteurs. Même chose pour les alternatives naturelles aux pesticides. Jean-François Lyphout, président de l’association ASPRO-PNPP, a souligné les difficultés des petits producteurs face à la convoitise que ce marché suscite désormais chez les grands groupes industriels. Enfin, cette question de la liberté a été aussi abordée en lien avec celle des semences anciennes. Après trois ans d’absence, la Fête des Simples confirme la nécessité de ce type de manifestation pour offrir une véritable caisse de résonance à ces sujets sensibles.