Plantes médicinales
Des producteurs inquiets
Le centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) de Nyons, spécialisé dans les plantes médicinales, a réuni cet automne les acteurs du secteur. L’occasion d’échanger sur leurs difficultés, en particulier celles liées à la réglementation. Nombreux sont ceux qui ont témoigné des contrôles, voire des amendes dont ils doivent parfois s’acquitter. « On est perdu par rapport à ce qu’on a le droit de faire ou non », déplore Audrey Benavent, paysanne-herboriste en Corrèze.
Ses pratiques répondent pourtant à un cahier des charges très exigeant en matière de qualité et de respect des ressources naturelles, comme celles des nombreux adhérents au Syndicat des simples.
Présent, Guillaume Cousyn, responsable des compléments alimentaires à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), a reconnu : « Vous êtes prisonnier d’un carcan européen qui fixe des cases dans lesquelles il vous faut rentrer vos produits. Ces règles, pas toujours abouties, se superposent aux droits nationaux. » Il a tout de même annoncé que des recommandations guideraient bientôt les producteurs dans leur travail.