Régime végétarien : l'agriculture y gagne

Sous l’impact du changement climatique, à quoi ressemblera l’agriculture en 2050 ? à la demande de l’association professionnelle Pluriagri, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) se sont associés pour établir des projections. Si nous maintenons notre mode alimentaire riche en viande, les besoins alimentaires humains ne pourront être couverts notamment dans les pays d’Afrique subsaharienne, en Inde et dans le reste de l’Asie qui auront besoin d’étendre leurs surfaces cultivées. Dans ces pays, ces besoins seront diminués de moitié, si nous privilégions une alimentation plus végétarienne. D’autant que, selon les chercheurs, les végétaux devraient voir leur rendement augmenter dans les pays européens du fait de l’élévation des températures, de la pluviométrie et du développement du CO2. La Russie, les pays d’Europe de l’Est, l’Allemagne et la Pologne auraient la possibilité de diminuer leurs terres cultivables, de les allouer à l’export ou de développer des cultures comme le soja. L’Europe pourrait se passer d’importer du soja du Brésil et d’Argentine. Ce qui préserverait l’Amazonie. D’autres cultures (colza, pois, légumineuses) favoriseraient la baisse des intrants chimiques.