Un recours contre les OGM cachés
Depuis 2008, les entreprises semencières ont introduit sur le marché de nouvelles variétés mises au point par mutagénèse (VrTH) pour tolérer certains herbicides. C’est le cas du tournesol, dont 20 % des semis étaient issus de cette innovation en France en 2013. Or si ces variétés sont légales, car la technique employée n’est pas la transgénèse comme pour les OGM (on n’introduit pas de gênes mais on fait muter l’ADN), elles posent toutefois problème. En effet, on obtient finalement, comme dans le cas de certains OGM, des sortes d’éponges à pesticides, sans compter le risque de diffusion dans l’environnement de gènes de tolérance aux herbicides. Face à l’inaction du gouvernement français, le collectif de l’Appel de Poitiers, qui avait déjà lancé l’alerte en 2012, vient de porter plainte devant le Conseil d’État.