Réglementation
Des scientifiques proposent un système pour autoriser les allégations santé des plantes
Depuis 2006, l'Union européenne encadre les allégations de santé dans les compléments alimentaires. Mais ceux qui sont à base de préparations végétales étaient jusque-là omis. Peut-être que les choses vont enfin se débloquer grâce aux propositions actives d'acteurs de la filière. Des scientifiques français travaillant pour le Synadiet (syndicat national des compléments alimentaires) et deux autres acteurs du secteur ont récemment publié un article proposant une classification internationale des allégations phytosanitaires. Le système proposé aurait l'avantage de prendre en compte à la fois les preuves scientifiques « modernes » établies, mais également les utilisations ancestrales reconnues par les pharmacopées traditionnelles.
Le système consisterait en des allégations identifiables selon trois niveaux. « A » concernerait les plantes pour lesquelles on dispose d'études de haut niveau de preuves attestant une efficacité précise pour un emploi précis. Par exemple, cette plante « diminue, soulage ou améliore les rhumatismes ». « B » concernerait un niveau de preuve scientifique plus incertain, ou expérimental, et signifierait « cette plante peut contribuer à ». « C » correspondrait à une utilisation reconnue en pharmacopée traditionnelle : « traditionnellement utilisé pour » sur la base de textes faisant autorité, de l'avis d'organisations scientifiques, d'experts ou d'autorités de réglementation. Si ce type de classification est adopté par consensus européen, elle pourrait amorcer la mise en place d'une liste positive d'allégations de santé pour les préparations végétales.
Dans Nutrients, août 2021.