L’ours noir, le sauveur des cerisiers sauvages
On le sait désormais : de nombreuses espèces végétales sont menacées par le réchauffement climatique. Un de leur moyen de survie consiste à se déplacer vers des espaces plus frais, notamment en montant en altitude, par le biais du vent ou des oiseaux. Mais c’est à de plus improbables moyens de locomotion qu’ont fait appel les cerisiers sauvages, réfugiés climatiques étudiés par des chercheurs japonais durant trois ans. À en croire l’analyse de leurs selles, les ours noirs d’Asie se sont avérés être les principaux transporteurs des noyaux de cerisier vers les cimes plus fraîches et clémentes. Cette montée en altitude de quelques centaines de mètres, suivant le parcours ascendant des ours avec le printemps, correspond à une chute de température de 1 à 2 degrés. On estime cette mobilité ascendante des cerisiers comme suffisante pour les protéger de la hausse anticipée des températures de 5° à l’horizon 2100.
Current Biology, 2016.