L’empreinte végétale Cherokee
Les tribus indiennes Cherokee
Les styles de vie et pratiques des tribus indiennes Cherokee ont modelé de manière profonde et durable la distribution des espèces végétales dans la région américaine des Appalaches. C’est la conclusion à laquelle est arrivé le professeur de biologie Robert J. Warren, de l’université de Buffalo aux États-Unis. « Lors de mes recherches dans le sud des Appalaches, j’ai rapidement remarqué que partout où je trouvais des féviers d’Amérique, j’étais toujours à un jet de pierre d’un site archéologique Cherokee, ce qui m’a amené à m’interroger sur la logique de leur implantation et distribution », explique-t-il. Tandis que d’autres l’auraient expliqué par l’habitat de ces arbres (type de sols, sources d’eau, ensoleillement...) ou la présence d’animaux pour la dispersion des graines, ce chercheur a recoupé les données écologiques avec des sources historiques (recherches archéologiques, récits et cartes militaires...). Il a mis ainsi en évidence l’intérêt pour les Cherokee de cultiver cet arbre, à la fois comme source de sucre, mais aussi comme matière première pour la fabrication d’armes ou de jeux pour les enfants. Warren dit qu’une logique similaire pourrait probablement aussi expliquer l’implantation d’autres arbres comme le pawpaw (asiminier trilobé, Asimina triloba) ou le chicot du Canada (Gymnocladus dioica) dans cette région.
Source : Ghosts of Cultivation Past –PLOS ONE, avril 2016
Élevage Des algues vertes plutôt que des antibiotiques ?
Une récente étude de l’INRA montre que les polysaccharides sulfatés marins (MSP), molécules très présentes dans des algues bretonnes comme Ulva armoricana, ont des vertus antibactériennes qui pourraient être mises à pro t dans l’alimentation des élevages. Les chercheurs ont pu mettre en évidence que ces MSP inhibaient la croissance de près de 42 souches de bactéries pathogènes. Ces algues montrent en outre un potentiel d’immunostimulation des cellules intestinales des porcs. Une entreprise bretonne, Olmix, travaille d’ores et déjà à leur valorisation en développant des solutions naturelles à base d’algues pour l’agriculture et l’élevage.
Source : Journal of Applied Phycology.