Covid-19
Déconfinement : Trouver un second souffle grâce aux plantes
Êtes vous toujours en apnée depuis le déconfinement ? Vous sentez-vous complètement libres de respirer ou plutôt un peu oppressés par vos masques et les consignes drastiques de distanciation ? Peut-être êtes-vous encore en convalescence, après la maladie ? Pour toutes ces raisons, vous ressentez le besoin de reprendre votre souffle. Nous vous présentons quatre plantes, qui ont des affinités particulières avec le système respiratoire et que vous trouvez en ce moment dans la nature.
L’Aunée
L’Aunée, Inula helenium, a fait ses preuves mille et une fois contre les complications pulmonaires des grippes, les troubles chroniques et les troubles respiratoires les plus graves. Elle fait des merveilles également pour le système digestif : carminative, amère, cholagogue, elle réchauffe le feu digestif, et facilite l’assimilation des nutriments. Pour la petite histoire : « Son nom latin, Inula est en lien avec son haut taux d’inuline et helenium est en l’honneur d’Hélène de Troie. On dit qu’elle était en train d’en récolter au moment où elle a été enlevée par Pâris. Une autre histoire raconte que l’aunée serait née d’une de ses larmes. On dit aussi que le nom vient de l’île d’Helena sur laquelle la plante pousse abondamment. », raconte Caroline Gagnon, créatrice de l’école d’herboristerie québecquoise Floramedicina.
La mauve
Avant que vos pelouses soient tondues, vous pouvez observer de grandes feuilles rondes, ornées de jolies fleurs mauves. C’est la Mauve ; sylvestre, musquée, ronde…caractérisée par sa douceur, son émollience liée aux mucilages. Elle calme, adoucit les muqueuses respiratoires, digestives, en les humidifiant.
Le lierre terrestre
Au détour des chemins, tapie dans l’ombre d’un mur ou d’un arbre, une petite plante aux feuilles toutes rondes, et aux petites fleurs violettes, couvre le sol. Lorsque vous la froissez entre vos doigts, une odeur aromatique forte se volatilise. Prenez la peine de vous arrêter, pour en cueillir. C’est le lierre terrestre, Glechoma hederacées. En la goûtant, vous sentirez qu’elle assèche vos papilles, action caractéristique des tanins et autres principes astringents. Elle excelle quand il y a abondance de mucus dans le système respiratoire et inflammation dans le système digestif. « Je l’aime associée à de la menthe et du citron, pour en faire un délicieux mojito sans alcool. »
La fleur de sureau
Je parle en dernier de la championne de la saison : la fleur de sureau ! Sambucus nigra ou canadensis dans nos régions. Elle vit dans un arbuste, déploie de magnifiques ombelles blanches d’où se dégage une bonne odeur aromatique. On l’appelle la vanille des pauvres ! Attention au séchage dans vos maisons ; elle laisse une effroyable odeur de pipi de chat. Le sureau favorise la transpiration et l’élimination en activant la circulation, en portant la chaleur à la surface, et en ouvrant les pores de la peau. On parle de diaphorétique froid. Les fleurs et les fruits aident à assécher les nez qui coulent, sans toutefois causer de sécheresse. Pris avant et durant la saison du rhume des foins, le sureau atténue la sévérité de l’affection. On en fait de magnifiques breuvages : le vin de sureau ou le champagne des fées (sans alcool).