Arrêter de fumer !
Arrêter de fumer nous confronte à la dépendance à la nicotine, mais aussi au geste et aux sensations associées. Chercher à remplacer la pause cigarette par un moment bénéfique et apaisant est nécessaire. Si vous avez assimilé le geste et l’odeur de la cigarette à un moyen de détente ou à un dérivatif contre le stress, nous allons vous indiquer comment puiser dans votre mémoire subtile pour trouver de nouvelles sources de réconfort. Le recours à certaines plantes peut aussi contribuer à protéger les muqueuses fragilisées. Tandis qu’une médecine alternative comme l’homéopathie pourra proposer des solutions pour lutter contre l’addiction à la nicotine.
Faites-le vous-même
Pause d’olfactothérapie
À la place de la pause cigarette et aussi souvent que nécessaire dans la journée, il est conseillé de s’offrir une pause détente. Pour cet instant privilégié, vous associerez des mouvements et automassages à la fois relaxants et stimulants ainsi qu’une technique d’olfactothérapie basée sur votre mémoire olfactive.
Méthode
1. Avec des échantillons tests d’arômes ou d’huiles essentielles, plongez dans votre mémoire olfactive pour retrouver les odeurs évoquant pour vous un moment de bonheur rassurant. Il pourra s’agir de l’odeur de la tarte Tatin ou du clafoutis de votre grand-mère, des parfums d’ylang-ylang ou de citrus de vos vacances, etc.
2. Commencez par 2 ou 3 respirations profondes.
3. Étirez vos bras : devant, au-dessus de votre tête et sur les côtés.
4. Respirez profondément l’arôme de votre choix (si nécessaire, prenez une goutte sur la langue) et fermez les yeux quelques secondes. Renouvelez 2 à 3 fois.
5. Complétez par le massage du point 8 VB situé deux doigts au-dessus du sommet de l’oreille, par des pressions circulaires pendant 3...
minutes des deux côtés.
Tisane du sevrage
Cette tisane accompagne les variations d’humeur et fortifie les muqueuses respiratoires fragilisées par les toxiques inhalés. L’aigremoine, anti-inflammatoire et riche en silice, et la mousse d’Irlande sont muco-protectrices. Le basilic, anti-oxydant et détoxifiant, est également neuro-régulateur. La valériane, antistress et anxiolytique, est censée dégoûter du tabac.
Ingrédients
4 c. à soupe de sommités fleuries d’aigremoine (Agrimonia eupatoria L.) et de feuilles de basilic (Ocimum basilicum L.)
2 c. à café de mousse d’Irlande (Chondrus crispus) et de racines de valériane (Valeriana officinalis L.)
Préparation
1. Porter à ébullition dans 1 litre d’eau les racines de valériane et laisser bouillir 3 à 5 minutes.
2. Verser les autres plantes et stopper le chauffage.
3. Laisser infuser 10 minutes en couvrant.
4. Filtrer. 5. Boire 3 à 4 tasses par jour.
N.B. La mousse d’Irlande peut donner une texture de gel qui se réduit dès que l’on réchauffe la tisane. On peut ajouter un peu de miel si le goût de la tisane rebute.
À tester
Le macérat glycériné de bourgeons de noyer biologique est couramment utilisé comme adjuvant des sevrages. Il limite les inflammations chroniques, stimule les défenses de l’organisme et régule la flore saprophyte. Utiliser 5 à 10 gouttes par jour pendant 6 mois.
L’extrait titré de Griffonia simplicifolia, du laboratoire Compalia, est titré à 20 % en L-5- Hydroxy-Tryptophane. Ce complément alimentaire accompagne les sevrages et réduit l’envie de grignoter. Posologie adulte : 1 à 2 gélules par jour, une demi-heure avant le repas du soir.
Homéopathie
Des granules contre le manque. L’isothérapie est une technique homéopathique qui permet de réduire l’accoutumance à la nicotine en favorisant le drainage de la molécule. La méthode consiste à diluer et à dynamiser le tabac de votre cigarette selon la méthode hahnemannienne, puis de prendre les granules homéopathiques en dilutions progressives de 5 CH à 15 CH plusieurs fois par jour et chaque fois que revient l’envie de fumer. Le traitement dure environ 1 mois. D’autres remèdes homéopathiques peuvent accompagner le sevrage tabagique : Nux Vomica et Tabacum pour lutter contre l’addiction, Antimonium Crudum ou Anacardium Orientalis pour limiter le grignotage, Lobelia Inflata en cas de toux et d’oppression respiratoire et Ignatia Amara en cas d’anxiété. À lire : Arrêtez de fumer grâce à l’homéopathie, d’Albert-Claude Quemoun, éd. Leduc.s, 125 p., 5 e.