Remède naturel contre les poux et autres parasites
Il n’y a plus de saison pour les poux, les puces et les tiques, même le parasite qui transmet la gale se développe chez nous à une vitesse inquiétante ! Aux nombreux produits pharmacochimiques qui sont agressifs pour l’épiderme et favorisent la résistance du parasite, préférez les huiles essentielles efficaces aussi bien en prévention qu’en traitement.
[Mis à jour le 21/08/2018] Le pou est un ectoparasite du cuir chevelu, il vit en moyenne un mois et pond une dizaine d’œufs par jour. Une fois pondu, l’œuf (appelé lente) éclot sur le cuir chevelu 7 à 10 jours plus tard. Pour procéder à leur élimination, mieux vaut effectuer deux traitements à une semaine d’intervalle.
Et ce n'est pas nouveau : à la rentrée, les poux font leur grand retour ! S'ils sont redoutés, ils montrent tout de même une faille de taille, leur sensibilité aux huiles essentielles. Celles-ci sont des agents redoutables pour les traiter et redonner le sourire à vos bambins. Pour une solution naturelle et efficace, suivez le guide !
Nous remercions tout particulièrement Françoise Couic Marinier pour sa recette – que vous retrouverez dans le n° 188 (mois de mars) – et ses contributions à notre magazine.
Certaines huiles essentielles présentent des composés aromatiques appelés cétones qui ont des propriétés neurotoxiques. Il convient donc de prendre certaines précautions, notamment auprès des sujets jeunes, des femmes enceintes ou des sujets épileptiques. Cette toxicité, qui donne au traitement toute son efficacité, nécessite un strict contrôle des doses administrées. Les composés cétoniques de type pulégone, menthone, bornéone ont en effet une affinité particulière pour le système nerveux central et pourront être dans certains cas à l’origine de vertiges, de sensation de malaise, de désorientation. À des doses plus importantes, elles provoqueront des états convulsifs, avec des accès épileptiforme et tétaniforme, des troubles du rythme respiratoire et des nausées. Cette mise en garde faite, voici comment utiliser intelligemment les huiles essentielles à cétones – comme celle de lavande aspic, de romarin à camphre ou de menthe – pour venir à bout de cet hôte indésirable qu’est le pou.
Une fois les petites têtes blondes parasitées, plus vite on agit plus on optimise l’efficacité du traitement. Les parasites n’auront pas le temps de contaminer l’environnement dans lequel ils peuvent séjourner tout de même deux jours, et le nombre d’œufs pondus sera moins important.
Des propriétés répulsives
Mais s’il est un domaine où l’aromathérapie excelle, c’est bien la prévention, grâce aux propriétés insecticides et répulsives de certaines huiles essentielles, les mêmes en général que celles employées en curatif. Les poux fuient le danger et les odeurs de plantes à cétones vont donc les amener à rebrousser chemin. D’ailleurs, les feuilles séchées de la menthe pouliot, appelée communément « herbe aux puces », étaient utilisée au Moyen Âge pour débarrasser les literies de la vermine. Les surfaces du milieu environnant, comme literies, bonnets et écharpes, sont bien sûr à traiter en même temps. La formule conseillée sera alors vaporisée sur les surfaces.
Si les poux ou même les puces n’ont plus vraiment de saison, les tiques, cachées dans les hautes herbes des sous-bois, guettent le premier promeneur. À ce sujet, il est d’autant plus intéressant de prévenir leurs morsures que certains des parasites qu’elles véhiculent peuvent être vecteurs d’une bactérie à l’origine de la maladie de Lyme. La synergie proposée dans la formule convient parfaitement en prévention : il suffit d’en appliquer localement (chevilles, creux des genoux, bassin, bras et nuque), juste avant de partir en promenade, de 4 à 10 gouttes selon l’âge du sujet. L’huile essentielle de tea tree, aux propriétés antibiotiques puissantes, est à appliquer sur la morsure, après avoir correctement retiré la tique, au moins 5 fois par jour pendant 3 jours.
Doper la vitalité du foie
Si la peau se laisse « aborder » par un parasite externe (pou, gale, puce ou tique), et d’autant plus si c’est le cas de manière répétée, c’est bien souvent le signe d’une faiblesse de terrain. Pour venir en aide aux têtes à poux, ou en cas de fatigue passagère, pour retrouver le tonus et rétablir ses mécanismes de protection, il est vivement recommandé de faire un nettoyage hépatique qui relancera la vitalité du foie et contribuera à un sang de meilleure qualité. Cela diminuera de facto les probabilités de parasitose externe car les parasites externes se nourrissent généralement de sang. Il sera bénéfique de prendre 1 goutte d’huile essentielle de citron avec 1 goutte de thym à thujanol, sur un sucre, matin et soir pendant 3 semaines. Pour les enfants à partir de 6 ans, réduire à la prise du matin seulement.
Mode d’emploi pour les tout-petits : les huiles essentielles les plus efficaces pour se débarrasser des poux sont en général contre-indiquées chez les tout-petits du fait de leur neurotoxicité. Toutefois, en prévention, on peut indiquer l’huile essentielle de lavande fine avec celle de romarin à cinéole à utiliser pure, à raison d’une goutte de chaque derrière les oreilles le matin. Autre astuce, utiliser les hydrolats des huiles essentielles (lavande, géranium rosat, thym) : ils sont peu concentrés en actifs aromatiques. Une pulvérisation sur le cuir chevelu suffit à prévenir l’infestation.
Faire fuir les poux
Ingrédients :
- HE de tea tree (mélaleuque) Melaleuca alternifolia : 40 gouttes
- HE de lavande aspic Lavandula spica : 20 gouttes
- HE de menthe pouliot Mentha pulegium : 10 gouttes
- HE de romarin CT camphre Rosmarinus officinalis CT camphora : 10 gouttes
- Alcool à 60° : QSP 15 ml
Mode d’emploi :
- En prévention, appliquer tous les matins 4 gouttes du mélange sur les tempes et la nuque, pendant les périodes à risque.
- En cas d’infestation, répartir 30 gouttes de la synergie sur la chevelure et le cuir chevelu, frictionner. Laisser agir 15 minutes, puis faire un shampooing doux. Répéter l’opération matin et soir 3 jours consécutifs, puis une fois 7 à 10 jours après.
Contre-indiqué chez la femme enceinte, l’enfant avant 5 ans et les sujets épileptiques.