Des atouts naturels
pour fortifier l’organisme
en convalescence
Elle marque le temps qui sépare la phase aiguë de la maladie de la guérison complète. Cependant, la convalescence reste négligée. À tort, car un bon rétablissement dépend d’elle et évite rechute ou complications. Les plantes tonifiantes et immunostimulantes soutiendront cette étape importante.
Convalescence : le mot a un petit côté désuet et semble réservé à cette époque où l’on conseillait un séjour à la montagne après une grosse infection. Aujourd’hui, la médecine conventionnelle se fait fort de mettre un terme à la maladie le plus rapidement possible. Les progrès de l’allopathie, mais aussi les rythmes de vie, ont presque fait disparaître cette notion de convalescence que l’on réserve aux cas les plus graves. En lui trouvant une expression plus médicalisée : on parle de « soins de suite ».
Pourtant, dans toute maladie, trois aspects doivent être pris en compte : d’abord le terrain, qui prépare ou permet la phase aiguë de la maladie ; puis la phase symptomatique ; enfin, la convalescence. Celle-ci représente le temps qui sépare la phase aiguë du complet rétablissement, période au cours de laquelle on se relève d’une affection sans avoir atteint la guérison. Elle est très importante car c’est à ce moment que se jouent la rapidité mais aussi la qualité du rétablissement complet, et qui permet d’éloigner le risque d’une rechute ou l’apparition de complications.
La convalescence doit être prise en compte à chaque pathologie, pour aider à restaurer rapidement et durablement le bon fonctionnement de notre organisme. Pour la soutenir, plusieurs plantes, à la fois toniques et immunostimulantes, rendront son efficacité optimale.
Grippe : éviter les complications
Le terrain est marqué par une réponse immunitaire insuffisante, parfois liée à la fatigue, à une carence en vitamine C, ou à une faiblesse immunitaire globale. La phase aiguë correspond à l’invasion de l’organisme par le virus, avec fièvre, courbatures, toux. Durant la convalescence, fatigue intense et fragilité des poumons s’installent. Si ce stade est négligé, des complications respiratoires peuvent s’ensuivre, comme la bronchite. Chez l’adulte, on peut alors employer une des solutions suivantes, ensemble ou séparément, suivant l’état.
L’argousier pour couvrir les apports en vitamine C.
Mode d’emploi 120 mg par jour minimum pour l’adulte.
Une préparation d’échinacée, de cassis et d’églantier pour stimuler l’immunité.
- Teinture mère d’Echinacea purpurea : 90 ml
- Macérat glycériné de cassis : 5 ml
- Macérat glycériné d’églantier : 5 ml
Mode d’emploi 50 gouttes du mélange, matin et midi.
Une huile aromatique de thym à linalol, eucalyptus radié, pin sylvestre qui stimule l’organisme et le protège des agents infectieux.
- HE de Thymus vulgaris CT linalol : 1 ml
- HE d’Eucalyptus radiata : 1 ml
- HE de Pinus sylvestris : 1 ml
- Huile végétale de noisette : 27 ml
Mode d’emploi 5 gouttes en friction sur la poitrine, 2 à 3 fois par jour.
Lutter contre la fatigue
Un aspect important doit être pris en considération pendant la convalescence : la fragilité de l’organisme. Il convient donc de le protéger, notamment dans les zones où il a été affaibli. Cette fragilité peut s’exprimer sur le site même de la maladie : après une bronchite, par exemple, les poumons gardent un fond d’inflammation qui peut favoriser une nouvelle pathologie respiratoire.
L’utilisation de plantes immunostimulantes est indiquée, surtout dans les convalescences de maladies infectieuses. Rappelons que pour respecter le fonctionnement complexe du système immunitaire, elles ne doivent pas être employées au-delà de trois semaines. D’autres manifestations peuvent apparaître, comme un herpès labial dû à la faiblesse occasionnée par cette même bronchite. La fatigue représente d’ailleurs une cause de rechute ou de retardement de la guérison, et il convient de la prendre en charge comme un symptôme à part entière.
Une alimentation équilibrée est essentielle, qui doit tenir compte des particularités de la situation : riche en protéines pour éviter la perte de muscles en cas d’immobilisation, pauvre en sel dans le cas d’un traitement avec des corticoïdes, etc. Un apport régulier et complet de nutriments permet un meilleur dynamisme de l’organisme en entier, y compris de son immunité, par exemple. La vitamine C joue un rôle important dans le traitement. Elle participe aussi au bon fonctionnement des défenses immunitaires, il faut donc veiller à un apport régulier, d’autant qu’elle ne peut pas être stockée dans l’organisme. On alternera les jus de citron, d’orange, de kiwi…
On a d’autant plus de mal à se débarrasser de la fatigue que le sommeil peut être perturbé : douleurs ou quintes de toux ne facilitent pas une nuit paisible et certaines plantes améliorent le repos sans amoindrir le tonus de l’organisme. C’est le cas de la passiflore, de l’eschscholtzia ou de la mélisse. Le millepertuis peut optimiser la récupération mais son utilisation se révèle plus délicate en raison des risques d’interactions avec les médicaments. Il permet toutefois de soutenir l’humeur dans les maladies difficiles ou longues, facteur important dans le processus de guérison.
Les plantes immunostimulantes
- L’échinacée, Echinacea purpurea
Cette plante possède aussi des propriétés anti-infectieuses. Elle se plaît très bien au jardin. L’échinacée perd beaucoup de ses propriétés au séchage, il convient donc d’utiliser des préparations réalisées avec la plante fraîche.
- L’églantier, Rosa canina
La rose sauvage est utile par son fruit, riche en vitamine C et en fer, et par son bourgeon, un anti-inflammatoire des voies respiratoire. Le macérat glycériné d’églantier peut être pris avec le cassis pour une action antifatigue.
À savoir : Ces plantes s’emploient en cures de vingt jours pour ne pas perturber le système immunitaire global. Elles sont contre-indiquées en cas de maladie auto-immune.
Atténuer les effets des médicaments
Les médicaments administrés pendant la maladie peuvent entraîner des effets secondaires qui entravent la convalescence. C’est le cas de la plupart des antibiotiques qui détruisent la flore intestinale et provoquent des diarrhées, et des mycoses vaginales chez la femme. Ce déséquilibre nuit aussi à l’immunité générale qu’il convient de renforcer. Pour cela, il est utile de réaliser une cure de probiotiques, si possible frais, qui permettront de recouvrer l’équilibre intestinal. Certains aliments ou compléments alimentaires agissent sur l’équilibre de la flore intestinale : légumes lacto-fermentés, kombucha…
D’autres médicaments peuvent aussi affaiblir un organe particulier, comme le foie dont une des fonctions consiste à éliminer de notre corps les substances étrangères. À forte dose ou dans des traitements lourds, il peut même être endommagé (on observe alors une augmentation des transaminases, comme dans le cas d’une intoxication alcoolique). Deux plantes permettent de soutenir l’activité hépatique et de régénérer les cellules endommagées, l’une européenne, le chardon-Marie, l’autre américaine, le desmodium. Elles stimulent la croissance des cellules saines du foie et sont employées dans de nombreuses pathologies : hépatites virales, toxiques, cirrhose… Attention : leur utilisation est soumise à l’avis du médecin en cas de traitement en cours car ces plantes, en favorisant l’élimination des médicaments, peuvent en diminuer l’efficacité.
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