Cystite : non à la récidive !
Une douleur ou une sensation de brûlure lors de la miction sont des alertes qui doivent faire penser à une cystite. Voici comment prévenir cette infection de la vessie et surtout éviter qu’elle ne devienne récidivante.
Si l’anatomie de la femme favorise la cystite et sa récidive, ce n’est pas une fatalité. Il est possible de prévenir l’infection – due au développement de germes dans la vessie et l’urètre – en renforçant le caractère antiseptique des voies urinaires et en stimulant l’immunité.
Soutenir le terrain
Jus frais de canneberge
Le jus de canneberge fait baisser le pH de l’urine normalement inférieur à 5,5. Cette augmentation de l’acidité empêche le développement des micro-organismes, notamment des bactéries comme Escherichia coli, souvent anormalement présente en cas de cystite. Le jus de canneberge empêche également ces bactéries d’adhérer à la muqueuse et facilite leur évacuation.
Préparation :
- 500 g de canneberge fraîche ou 250 g de canneberge séchée
- 1 centrifugeuse ou 1 extracteur de jus.
- Réhydratez les fruits s’ils sont secs en les faisant tremper une nuit dans l’eau.
- Mettez les fruits dans l’appareil pour en extraire le jus.
- Si vous utilisez une centrifugeuse, filtrez le jus, sinon vous pouvez le consommer directement.
- Buvez 1 verre de jus par jour (130 ml), le matin au réveil.
- Prenez ce jus trois semaines par mois pendant trois mois.
Attention : à éviter en cas de troubles de l’uricémie ou de diabète.
Tisane d’échinacée
De nombreuses études ont mis en évidence les propriétés immunostimulantes de l’échinacée. En renforçant le système immunitaire, l’échinacée prévient les infections urinaires récidivantes. Elle est contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante et en cas de maladies auto-immunes.
Préparation :
- 1 g d’Echinacea purpurea (racine et parties aériennes)
- 25 cl d’eau de source
- 1 balance de précision.
- Chauffez l’eau jusqu’à frémissement.
- Versez l’eau sur la plante, couvrez et laissez infuser 10 minutes.
- Filtrez et buvez chaud ou froid.
- À prendre pendant trois semaines à chaque changement de saison.
Agir en cas d’infection
La cystite se traduit par des douleurs et une sensation de brûlure avant et après la miction, ainsi que des envies fréquentes d’uriner. Pour supprimer ces symptômes il faut rechercher une action antibactérienne tout en favorisant l’élimination des germes par une augmentation du flot urinaire.
Application d’huiles essentielles
Ces trois huiles essentielles sont anti-infectieuses. Le tea tree stimule aussi l’immunité, le bois de rose est spécifique des voies génitales et la cannelle est une antibactérienne très puissante. L’huile de millepertuis est anti-inflammatoire. Pour la femme enceinte ou allaitante, la cannelle n’étant pas conseillée, on la remplacera par du lavandin.
Préparation :
- 40 gouttes d’huile essentielle de tea tree
- 40 gouttes d’huile essentielle de bois de rose
- 20 gouttes d’huile essentielle d’écorce de cannelle (ou 20 gouttes d’huile essentielle de lavandin)
- 10 ml d’huile végétale de millepertuis
- 1 flacon compte-gouttes foncé de 30 ml.
- Mettez l’huile de millepertuis dans le flacon.
- Ajoutez les huiles essentielles.
- Homogénéisez.
- Appliquez 5 gouttes toutes les deux heures sur le bas du ventre, les plis des coudes et sous la plante des pieds.
Macérat de busserole
La busserole, également appelée raisin d’ours, est un arbrisseau dont les feuilles présentent un tropisme pour les voies urinaires. Son principe actif n’est libéré que dans le système urinaire pour une action diurétique et antiseptique. On évitera de l’utiliser en même temps que des substances acidifiantes urinaires comme la vitamine C, les fruits acides ou le jus de canneberge. Elle est contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante et chez l’enfant de moins de 12 ans.
Préparation :
- 1 balance de précision
- 15 g de feuilles de busserole
- 1 litre d’eau de source.
- Versez l’eau dans une casserole, chauffez-la pour la tiédir et retirez du feu.
- Plongez la busserole dans l’eau.
- Couvrez et laissez infuser pendant 2 heures.
- Filtrez et consommez 3 tasses dans la journée.
- Ne prenez pas la busserole plus de deux semaines.
Une hygiène quotidienne au féminin
L’infection urinaire touche une ou plusieurs parties du système urinaire. Il faut surtout veiller à ce qu’elle ne remonte pas jusqu’aux reins. De nombreux facteurs déclenchants peuvent être évités :
- Ne pas se retenir quand on a envie d’uriner, cela favorise le développement de bactéries dans la vessie. Le conseil vaut notamment pour les femmes enceintes dont la capacité de la vessie diminue au fil de la grossesse.
- Après être allée aux toilettes, la femme doit s’essuyer de l’avant vers l’arrière. Le mieux est de donner cette habitude dès le plus jeune âge.
- Les bactéries s’échangent aussi lors des rapports sexuels, d’où l’importance d’uriner peu de temps après une relation sexuelle.
- Il faut éviter les pantalons trop serrés et les sous-vêtements synthétiques qui favorisent échauffement et développement microbien.
- Certaines situations hormonales favorisent les infections urinaires. Par exemple la grossesse provoque une atonie vésicale tandis que la ménopause entraîne une diminution de la muqueuse séparant le vagin de l’urètre. À ces périodes il conviendra donc d’être encore plus attentive aux règles d’hygiène