Dossier
Les secrets de notre énergie (2/4)
Fatigue chronique, manque de motivation, libido en berne : il n’est pas rare, au coeur de l’hiver, d’être victime du fameux effet « coup de pompe ». Heureusement, la médecine traditionnelle chinoise, l’ayurvéda et la naturopathie nous apprennent à développer notre énergie de façon harmonieuse.
L’alimentation, premier carburant pour plus d'énergie
La première source d’énergie des cellules, ce sont les nutriments et notamment le glucose provenant des aliments », explique Christian Brun. Chacune de nos cellules possède ce qu’on appelle des mitochondries qui ont pour mission d’extraire l’énergie du glucose pour la stocker sous forme d’adénosine triphosphate (ATP), une molécule qui restitue ensuite au corps l’énergie dont il a besoin. Les cellules musculaires, tout comme les neurones du cerveau, ont besoin aussi des vitamines, enzymes et minéraux présents dans les aliments non transformés. Le magnésium, par exemple, joue ainsi un rôle essentiel dans la transformation du glucose en ATP. On le retrouve dans les céréales complètes, les légumineuses, le soja, les oléagineux ou le chocolat. « Par contre, si vous consommez des sucres raffinés, les cellules vont avoir du mal à le transformer en ATP, » prévient Christian Brun. « Cela va non seulement vous demander beaucoup d’énergie, mais aussi contribuer à votre déminéralisation. »
En naturopathie, pour faire le plein d’énergie, on recommande de privilégier les produits de saison et le plus souvent crus afin de profiter des oligo-éléments, vitamines et enzymes détruits pendant la cuisson. Lorsque le corps a besoin de beaucoup d’énergie, c’est dans les lipides, qu’il va aller puiser. Selon la chef en cuisine énergétique Martine Fallon, il est vrai qu’il faut manger un peu plus gras en hiver, pour lutter contre le froid. «...
; Consommez cinq cuillères à soupe par jour d’huile de lin, de noix ou de colza » recommande-t-elle. Et misez sur les céréales complètes et ancestrales qui ne contiennent pas ou peu de gluten : riz complet, épeautre, millet ou sarrasin, environ 150 grammes par jour. Enfin, « le végétal – au moins 700 grammes par jour – est une arme de construction massive de l’énergie », précise la spécialiste.
Ces recommandations se rapprochent de la classification ayurvédique. « Les aliments tamasiques contiennent une énergie potentielle, mais sont durs à digérer », explique Kiran Vyas, « Pour augmenter la capacité de digestion de la viande rouge, nous rajoutons des épices et en particulier le fenugrec, dont je recommande la consommation de 2 à 3 cuillères par jour. » Les aliments rajasiques sont ceux qui donnent de la vitalité : comme le riz, le blé, ou les lentilles… Et enfin, les aliments sattviques sont légers : les graines germées ou les fruits qui ont mûri sur l’arbre peuvent être consommés à volonté.
Les super-aliments : un concentré d’énergie
Le terme de « super-aliment » désigne des baies, des graines, des algues, des fruits ou des légumes considérés comme ayant une valeur nutritionnelle exceptionnelle en raison de leur richesse en nutriments, antioxydants, enzymes, minéraux, vitamines, fibres, oligoéléments, acides gras essentiels, acides aminés essentiels, ou encore protéines… Voici quelques exemples, à prendre sous forme de cure de 2 à 3 semaines.
La baie d’açaï, petit fruit mauve d’un palmier amazonien, est très riche en antioxydants. Très prisée des surfeurs pour ses vertus énergisantes, elle se trouve surtout sous forme de poudre de fruit lyophilisée dans les magasins bio.
L’algue klamath contient un acide aminé proche de la structure des amphétamines qui procure un regain d’énergie générale et une meilleure qualité de concentration.
Cultivée au Pérou, la maca est vendue sous forme de poudre de racine. Elle redonne de la vitalité et de l’endurance à ceux qui en manquent.
Enfin, l’herbe de blé a un effet revitalisant et reminéralisant. On la trouve sous forme de poudre, mais aussi de shot d’herbe fraîche. Il existe des cours de cuisine spécifiques.
Plutôt cru ou plutôt cuit ?
La médecine traditionnelle chinoise et l’ayurvéda recommandent de consommer plutôt des aliments cuits et assez chauds (quelle que soit la saison) pour protéger la digestion et ne pas refroidir l’intérieur. À l’inverse, la naturopathie insiste sur la nécessité de mettre toujours un peu de cru à chaque repas afin de bénéficier des nutriments. Si cela correspond à votre tempérament, voici une recette de jus à boire le matin proposé par la chef en cuisine énergétique Martine Fallon.
Mettez-vous au jus
Passer à l’extracteur ou au blender avec un peu d’eau :
• Du persil, pour la vitamine C
• Une carotte pour la vitamine A
• Des feuilles d’épinards, riches en chlorophylle
• De la betterave rouge, riche en oligo-éléments.
Buvez rapidement pour ne pas laisser les vitamines s’envoler.