Dossier
Cultiver sa fertilité (2/4)
Bien que les raisons de l’infertilité soient nombreuses et différentes selon les couples, elles sont souvent dues, hors problèmes biologiques reconnus, à des déséquilibres énergétiques, hormonaux ou psychologiques. La phytothérapie, la naturopathie, mais aussi les médecines traditionnelles comme la médecine traditionnelle chinoise ou l’ayurvéda proposent des solutions naturelles pour prendre soin de sa fertilité et de sa sexualité.
Cycle menstruel : s’approprier son corps
Syndrome prémenstruel, règles, mais aussi grossesse ou ménopause : la plupart des femmes ressentent de façon plus ou moins intense les bouleversements hormonaux qui se produisent en elles lors des cycles hormonaux. Elles n’en connaissent pas non plus toujours les conséquences sur leur physiologie. Pourtant, lorsque l’on est une femme, pour prendre soin de sa fertilité, il est nécessaire de comprendre son corps et le fonctionnement de son cycle. Divisé en quatre phases, il débute par l’élimination de la muqueuse utérine : ce sont les règles. Dans les jours qui suivent, la muqueuse utérine se reconstitue. C’est durant cette phase préovulatoire que l’utérus se prépare à recevoir un œuf fécondé. C’est à ce moment qu’il est facile d’observer la glaire cervicale : elle devient transparente et « filante », accompagné d’une sensation de « mouillé ». C’est le signe que l’ovulation se prépare. Dans le même temps, le col de l’utérus change lui aussi d’aspect et de texture à l’ovulation : il devient plus « mou » et ses parois se desserrent, le rendant ainsi difficilement « palpable » car il est « ouvert » au passage des spermatozoïdes. L’ovulation se produit environ au 14e jour d’un cycle de 28 jours. C’est à ce moment que les femmes sont le plus fertiles, soit environ trois à quatre jours avant l’ovulation et un jour après.
Durant la dernière phase, dite prémenstruelle, l’ovule sécrète de la progestérone permettant à la muqueuse utérine de s’épaissir. S’il est fécondé par un spermatozoïde, il descend dans la trompe de Fallope pour s’implanter dans l’utérus ; c’est alors le début de la grossesse. S’il ne l’est pas, le corps jaune, qui secrète la progestérone, se détériore, faisant chuter son taux et provoquant les règles. Quand on connaît le fonctionnement de son corps et la durée de son cycle, il est plus facile de gérer sa fertilité, que ce soit dans l’idée de concevoir un enfant ou, au contraire, d’utiliser cette connaissance comme moyen de contraception. La méthode sympto-thermique permet de détecter l’ovulation et donc les périodes de fertilité chez la femme. Il s’agit de combiner les méthodes d’observation de la glaire cervicale et du col de l’utérus et celle de la courbe de température qui augmente sous l’effet de la progestérone juste après une baisse le jour de l’ovulation. En cas de fécondation, le plateau haut se maintient, sinon, il baisse jusqu’au premier jour des règles. Il est recommandé de prendre sa température tous les matins avant de se lever et de tenir un tableau.
Cycle de la femme et énergie lunaire
Tous deux calés sur une durée de 28 jours, les cycles menstruels féminin et lunaire sont étroitement liés. Selon Miranda Grey, artiste, auteure et animatrice d’ateliers alternatifs autour de la féminité, le cycle des femmes est très souvent symétrique à celui de la lune. En prêtant attention à ses ressentis, la femme doit pouvoir prendre conscience des changements intérieurs qui se produisent au fil du cycle, en lien avec l’influence astrale. Car au-delà des changements physiologiques connus, ceux, plus intérieurs, qui affectent la sexualité, la spiritualité ou la créativité sont encore trop ignorés, l’influence astrale agissant au-delà de la physiologie et des taux d’hormones, créant un contexte favorable à développer la créativité féminine… Or, quoi de plus créatif que de concevoir un enfant ?
Traiter les causes
Les causes des troubles de la fertilité sont variées : mauvaise qualité du sperme ou anomalie des organes sexuels chez l’homme, troubles organiques, séquelles de MST, troubles hormonaux chez la femme (insuffisance oestrogénique ou de progestérone, troubles de l’hypothalamus ou de l’hypophyse). Dans certains cas, les plantes peuvent se révéler utiles.
Chez la femme
Le gattilier aide à la production de progestérone. En cas de trouble des règles (aménorrhée), la rhodiole a un effet emménagogue. Et l’huile d’onagre est reconnue pour son efficacité sur les désordres hormonaux féminins.
Chez l’homme
En cas de mauvaise qualité du sperme : oligospermie (faible quantité de spermatozoïdes) ou asthénospermie (faible mobilité des spermatozoïdes), le ginseng et le maca peuvent être efficaces pour favoriser l’augmentation de la quantité et de la mobilité des spermatozoïdes.