Dossier
Diabète de type 2 : le stabiliser en toute sérénité (1/4)
Le diabète est une maladie silencieuse, mais tellement contraignante. Quand l’ennemi est dans la place,
il faut composer avec lui, et plus tôt l’on adopte un nouveau mode de vie, mieux c’est. Pour y parvenir
et stabiliser la glycémie d’une personne diabétique, l’alimentation et la phytothérapie ont un vrai rôle
à jouer, à condition de bien distinguer les types de sucre. Explications.
Diabète, de quoi s’agit-il ?
On distingue deux formes de la maladie : dans le diabète de type 1, dont le mécanisme est auto-immun, le système immunitaire se dérègle et détruit les cellules du pancréas spécialisées dans la production d’insuline – d’où son appellation d’insulinodépendant. Dans le diabète de type 2, qui évolue silencieusement, le malade connaît une phase de résistance à l’action de l’insuline, l’hormone permettant de réguler la glycémie (taux de sucre dans le sang), avant l’épuisement progressif de son pancréas.
Le papyrus d’Ebers, traité médical égyptien rédigé il y a mille cinq cents ans, fait déjà mention d’une maladie qui affecte le métabolisme glucidique. S’il est identifié depuis très longtemps, le diabète connaît, ces dernières décennies, une expansion préoccupante. En provoquant un excès de sucre dans le sang, il retentit sur l’ensemble de l’organisme (systèmes neurologique, cardiovasculaire, etc.), de manière souvent insidieuse.
Une maladie de civilisation
Le diabète de type 2, auquel ce dossier est surtout consacré, est principalement engendré par notre mode de vie. C’est une « maladie de...
civilisation » très liée à une alimentation de mauvaise qualité et en trop grande quantité (excès de sucres raffinés, de graisses saturés), à l’obésité ainsi qu’à une trop grande sédentarité – les facteurs de l’explosion de son incidence. Heureusement, cette pathologie est de mieux en mieux connue, donc de mieux en mieux traitée.
En ciblant différents mécanismes de stimulation de la sécrétion d’insuline, en améliorant la sensibilité des cellules à l’insuline, en diminuant l’absorption des glucides, on arrive à réguler la glycémie. Et, quand le pancréas du malade est épuisé, qu’une supplémentation en insuline devient indispensable, les dispositifs de soin sont de plus en plus discrets et faciles d’utilisation.
Nutrition, phyto et aroma allègent l’impact du diabète de type 2
En matière de prise en charge, une autre voie mérite toute notre attention : il s’agit d’optimiser l’équilibre glycémique des diabétiques en se rapprochant de ce que l’organisme réalise naturellement, tout en limitant l’impact sur leur quotidien. Alléger le retentissement du diabète sur la qualité de vie des patients est un enjeu majeur.
Pour y parvenir, il est indispensable de compléter l’approche médicale par l’accompagnement nutritionnel, mais aussi par des médecines complémentaires comme la phytothérapie et l’aromathérapie, qui ont prouvé leur intérêt dans l’aide au contrôle de la maladie. Avec de tels atouts, le diabète peut paraître beaucoup moins pesant. La maladie, une fois bien intégrée au rythme de vie de ceux qu’elle touche, n’est alors plus leur ennemie.
Un médicament à base de plantes en cas de prédiabète
Un composé de cinq extraits de plantes (dont les noms ne sont pas révélés) est actuellement testé par la toute jeune société de recherche et développement Valbiotis. Les premiers résultats sont encourageants sur plusieurs marqueurs du prédiabète. Mais les équipes doivent encore mettre en évidence le mécanisme d’action de Totum-63, le nom de code de cette préparation, pour compléter le dossier de demande d’allégation.
En parallèle, une étude clinique est en cours sur 80 sujets prédiabétiques, visant à confirmer les effets sur trois facteurs de risque : la glycémie à jeun, la glycémie après un repas et l’insulinorésistance. Ce premier médicament destiné au prédiabète pourrait être commercialisé en 2021.