Dossier
Un ventre qui tourne rond (3/5)
Maux de ventre, ballonnements, problèmes de transit ou encore irritations, voire porosité intestinale, ces maux du quotidien sont fréquents, mais sont loin d’être une fatalité. En changeant quelques habitudes de vie, à commencer par l’alimentation, et avec l’aide de la phytothérapie, vous pouvez retrouver un mieux-être intestinal qui rejaillira sur votre état général.
Ralentir le transit
Au-delà de deux passages sur le trône par jour, le transit est trop rapide, ce qui engendre des selles molles ou liquides. C’est la diarrhée qui s’accompagne parfois de douleurs abdominales et de gaz.
"Elle signe généralement une perturbation de la flore intestinale mais nécessite un avis médical et un bilan (examen de selles, analyse de sang) surtout chez un jeune patient et a fortiori un nourrisson», recommande Martine Cotinat, gastro-entérologue et micro-nutritionniste. Généralement, la diarrhée peut être liée à des maladies inflammatoires de l’intestin ou à des infections de type gastro-entérites. «Les médicaments sont également souvent en cause, mais aussi certains chewing-gums ! », rappelle le docteur dans son livre «L’assiette à malices». Enfin, il faut se méfier de la fausse diarrhée de constipation qui est très fréquente et incite à réduire les fibres alimentaires alors qu’il faudrait au contraire les augmenter. Pour la repérer, sachez qu’elle alterne fréquemment avec une constipation, ou la succède, et qu’un bouchon dur la précède souvent. Une fois écartées les pathologies spécifiques et la fausse diarrhée, certaines plantes et corrections alimentaires devraient parvenir à mettre fin à la diarrhée chronique de la colopathie.
En premier lieu, le Dr Cotinat recommande de supprimer le café, le thé et les sodas, et tous les aliments contenant des édulcorants qui accélèrent le transit. Évitez aussi les produits laitiers. Parmi les solutions proposées par la phytothérapie, citons l’infusion de baies sèches de myrtilles pour assainir l’intestin (adaptée aux jeunes enfants). Les feuilles de noyer (Juglans regia) sont un autre incontournable, utilisées aussi bien en décoction qu’en EPS (extraits de plantes standardisées, à faire préparer en pharmacie), notamment lors d’épisodes infectieux (effet antibactérien). Le macérat glycériné de bourgeon de noyer est à privilégier après des diarrhées postantibiotiques, surtout chez l’enfant, car il restaure la flore intestinale. Les infusions de ronce (Rubus fruticosus), d’alchémille (Alchemilla xanthochlora), de fraisier (Fragaria vesca), de géranium herbe à Robert (Geranium robertianum) ou de salicaire (Lythrum salicaria) peuvent quant à elles suffire en cas de diarrhées légères.
Prévenir la gastro
• Se laver les mains.
• Boire de la tisane de fleurs ou de feuilles d’aigremoine. Puissant antiviral et bon antidiarrhéique, elle cicatrise les muqueuses, réduit les spasmes digestifs et régule les sécrétions du foie et du pancréas. Faire une cure de bourgeons de cassis (Ribes nigrum) pour les personnes sujettes aux infections saisonnières.