Oser dire : «Je t'aime »
Pour certains, le cœur y est, mais les mots ne viennent pas ou difficilement. Ce blocage fait souvent écho à un passé plus ou moins enfoui et la florithérapie peut aider à le dépasser. Ouvrir son cœur pour prononcer un « Je t'aime » sincère et spontané, c'est un beau cadeau à offrir à ses proches !
On le chante, on le susurre, on le répète par habitude, on l'envoie par SMS ou on le dit en anglais par pudeur. Il y a mille façons de dire : « Je t'aime ». Les fêtes de Noël invitent à se rapprocher des siens et offrent une bonne occasion de l'exprimer du fond du cœur en face-à-face. Mais cela n'est pas évident pour tous. C'est une façon de se dévoiler, de se mettre à nu ! Certains réservent cette phrase intime à leur partenaire sexuel. Inconsciemment, la dire à leur enfant, leurs parents ou leurs amis induit une connotation déplacée. Ceux qui la sacralisent comme une révélation absolue et définitive ne sont pas sûrs d'aimer suffisamment pour la formuler. Tous craignent la réaction de l'autre. D'être maladroit et de créer une gêne. De ne pas entendre en retour un « Moi aussi » et de se sentir puéril ou humilié. Cette fébrilité renvoie à notre histoire et à ce que l'on pense qu'on attend de nous. Elle révèle souvent un manque d'estime de soi, car dire « Je t'aime », c'est aussi dire « J'aime qui je suis quand je suis avec toi ». Les élixirs floraux invitent à l'introspection et à la clémence avec soi-même, aidant ainsi à se délivrer de ces entraves affectives. Prononcer ces trois mots, cela fait chaud au cœur à celui qui les entend… et à celui qui les dit !
Chez moi, ça ne se disait pas
Je n'ai jamais entendu mes parents prononcer ces mots. Je ne sais pas le dire mon plus à mes filles et à ma femme. J'ai été élevé avec cette idée que l'homme n'exprime pas ses sentiments. Ma gorge se noue à chaque fois que j'en ai envie. Je m'en veux. Mais elles savent que je les aime !
Mon élixir : Boab
Fabriqué à partir d'un célèbre baobab, datant de 1500 ans et dont l'imposant tronc fût utilisé au XIXe siècle comme prison pour les Aborigènes, cet élixir du Bush australien libère des schémas familiaux transgénérationnels enfouis, qu'ils soient d'ordre émotionnels ou mentaux. Il aide à se dégager de ce modèle transmis qui enferme dans un scénario répétitif et dans des croyances limitantes. Chez ceux qui ont déjà amorcé cette prise de conscience...
, il agit en accélérant le processus. Dans ce cas, briser ces attaches qui « prennent à la gorge » libère la parole : la sienne, mais aussi celle de ses enfants pour que chacun puisse oser dire « Je t'aime ».
Le message de la fleur de baobab : En forme de bougie (éclairée), cette grande fleur étrange naît sur un vieil arbre (Adansonia gregorii) souvent cerné de jeunes pousses qui fusionnent comme pour renforcer un modèle ancestral.
En complément
L'élixir de cosmos favorise la verbalisation de son ressenti profond de façon claire, apaisée et dégagée de tout conditionnement extérieur.
Aimer, ça veut dire quoi ?
Vaste question ! Comment dire « Je t'aime » à mes parents ou mes amis ? Ca peut être interprété comme une réclamation. Quand j'étais petite, ma mère me l'extorquait et je le disais bêtement tel un perroquet.
Mon élixir : Freshwater mangrove
Venu du bush australien, il aide à abandonner les idées préconçues comme celle de cette maman qui transmettait le message : dire « Je t'aime », c'est réclamer de l'amour. Cet élixir invite à se fonder sur son expérience plutôt que de rester dans l'ambivalence à force de trop intellectualiser l'amour. Il permet d'être plus ouvert sur le plan mental et émotionnel. Cette confrontation à la réalité fait grandir et permet d'accepter qu'on aime rarement tout d'une personne, mais suffisamment de qualités pour lui exprimer son attachement.
L'élixir de buis aide à rester intègre quand on se sent affaibli par la soumission et les contraintes imposées par autrui.
En complément
Le message du Freshwater mangrove : La fleur rouge du Barringtonia acutangula donne un fruit fibreux à quatre coins comme les idées carrées qu'on peut avoir !
Doux pour le corps
Prononcé ou entendu, un « Je t'aime » engendre souvent un geste de tendresse. Car en tant que stimuli sensoriels, les mots doux et l'atmosphère bienveillante dans lesquels ils baignent déclenchent une libération d'ocytocine (l'hormone de l'attachement) qui agit sur le système parasympathique. Celui-ci diminue la tension artérielle et favorise une profonde détente. Essayons donc de ne plus « anesthésier » nos sentiments, comme nous y invite l'élixir de tabac (Tabacum). Cette fleur permet en effet d'ouvrir son cœur à l'autre en s'émancipant de l'influence d'une société technologique, mécanisante, peu propice à l'expression de sa sensibilité.
J'attends qu'il me le dise
Si je lui dis « Je t'aime », mon chéri va se sentir obligé demedire que lui aussi m'aime. Et je ne saurai pas s'il est sincère ou s'il le dit par automatisme. J'ai déjà été éprouvée par plusieurs déceptions amourueses et je ne me sens pas assez en confiance.
Mon élixir : Holly (houx)
Cette Fleur de Bach véhicule de la tendresse à l'image des couronnes de houx qu'on accroche aux portes d'entrée à Noël pour accueillir ses proches dans un esprit de protection. Elle déverrouille le cœur et relie à l'amour. Elle peut ainsi contribuer à guérir les déceptions amoureuses quand elles rendent méfiant. Apaisant la colère et la crainte d'être trompé à nouveau, elle permet de se confronter à sa part d'ombre, puis de la transformer en vue d'exprimer son amour. Un premier pas en soi !
En alternative
L'élixir Pink Mulla Mulla (Bush australien) restaure la capacité de donner et de recevoir de l'amour aux méfiants qui, blessés et vulnérables, dressent une barrière défensive entre eux et les autres.
Le message du houx : Ses fleurs blanches et ses boules rouges (qui évoquent le cœur et ses blessures) contrastent avec ses feuilles vert foncé, dures et piquantes.
Bach ou bush ?
« Les fleurs de Bach correspondent aux couleurs primaires de nos émotions et sont idéales pour aborder une problématique », estime la thérapeute Maud Gracien. Les autres élixirs, plus récents (bush australien ou andin), « renvoient à des nuances précises, à des émotions qui, parfois, sont transmises au fil des générations familiales et restent dans l'inconscient. Le taux vibratoire de ces plantes entre plus facilement en résonance avec le nôtre quand on a un niveau de conscience de ce qui se joue en soi. »
Merci à Maud Gracien, psychothérapeute, conseillère agréée en élixirs floraux et auteure de Mon cahier des Fleurs de Bach (éd. Mosaïque Santé).