Pollution, réchauffement : le monde étouffe !
Plusieurs institutions, dont l’OMS, la Banque mondiale et l’University College London viennent de publier une étude exhaustive sur les conséquences du réchauffement climatique et de la pollution sur la santé humaine. Le bilan est alarmant ! Du fait d’une densité de peuplement croissante dans certaines zones, le rapport montre que les populations concernées par le changement climatique sont plus nombreuses et plus touchées par des hausses de température supérieures à ce que laissent supposer les moyennes. Conséquences : une multiplication des migraines et une aggravation de l’insuffisance cardiaque ou rénale par déshydratation. Par ailleurs, les risques d’extension de maladies comme la dengue, le paludisme ou le chikungunya sont bien réels et pourraient toucher l’Europe d’ici quelques années. La pollution apparaît aussi comme la plus grande cause environnementale de maladies et de décès. Sur les 2 971 villes suivies par l’OMS, 71 % sont au-dessus du seuil conseillé pour la concentration de particules fines dans l’air. Enfin, le rapport n’oublie pas la question alimentaire, car pour chaque degré Celsius supplémentaire, les productions agricoles baissent (de 6 % pour le blé et de 10 % pour le riz). La bonne nouvelle est que ce rapport illustre la mobilisation croissante des professions médicales en faveur de l’action pour le climat. Les articles scientifiques sur ce thème ont triplé depuis 2007.