Les Poconéols ne sont plus commercialisés
Un père franciscain, Jean-Louis Bourdoux, avait ramené ces remèdes d’Amazonie au début du siècle dernier. De son travail avec les plantes (Carica papaya, Echinodorus macrophyllus, Mimosa virginalis...) et avec les guérisseurs locaux était née toute une gamme de médicaments homéopathiques destinés à soigner les aspects physiques, psychique et énergétique du corps : les Poconéols, du nom du village où il avait séjourné au Brésil. Mais depuis fin octobre, la cinquantaine de formules couvrant des indications très variées – les migraines, les bouffées de chaleur, l’anxiété n’est plus commercialisée. « Nous rencontrions de gros problèmes d’approvisionnement pour certaines plantes qui ne sont pas cultivées mais proviennent de récoltes locales », explique les laboratoires Pierre Fabre, fabricants des Poconéols. Pour expliquer cette décision, ils mettent surtout en avant les exigences réglementaires imposant de redéposer de nouveaux dossiers pour obtenir le renouvellement des Autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits homéopathiques. Par ailleurs, l’option consistant à réduire la gamme n’aurait pas eu de sens sur le plan médical. Ainsi, les Poconéols quittent la scène, mettant fin à une belle histoire thérapeutique...
Quels paysages pour demain?
Pour leur 17e édition, les Eco-dialogues du Vigan proposaient de réfléchir sur le thème du paysage. Le paysagiste Gilles Clément a invité les participants à changer de regard sur le «Tiers-Paysage», ces espaces délaissés par l’homme : bas-côtés des routes, talus des voies ferrées, friches urbaines, marais... Apparemment insignifiants, ces territoires dont la « gestion » est abandonnée à la nature accueillent une biodiversité chassée partout ailleurs, ce qui en fait le réservoir génétique de la planète. De son côté, le Pr Thierry Tatoni, chercheur écologue à l’université d’Aix-Marseille, a rappelé le problème de la fragmentation des milieux naturels. Il a souligné l’intérêt des « corridors écologiques », déjà mis en place dans certaines communes, qui visent à favoriser la continuité de ces réservoirs de diversité, dans un paysage artificialisé par l’urbanisation et l’agriculture.