L’odeur de l’herbe coupée, un SOS chimique
On savait depuis quelques années que l’odeur de l’herbe coupée contenait un message chimique de détresse à destination des plantes environnantes. Ces dernières, recevant le signal de végétaux attaqués par les lames rotatives de tondeuse à gazon comme par les mandibules acérées de prédateurs, produisent alors des protéines défensives ou des métabolites secondaires pour repousser les insectes ou se rendre moins appétissantes. Une récente étude a complexifié le tableau en mettant en évidence que ces mêmes molécules volatiles produites par les plantes blessées attiraient les guêpes parasitoïdes sur les lieux afin qu’elles pondent des œufs dans les prédateurs indésirables. Ce double mécanisme de défense des plantes est généralement moins présent chez les plantes mutantes, ce qui pourrait expliquer, d’après les chercheurs, leur moindre résistance aux prédateurs mais également aux épisodes de sécheresse, selon des mécanismes qui restent à expliquer.
Texas A&M AgriLife, septembre 2014.