Les abeilles plus importantes que les fertilisants
Un manque d’abeilles et de pollinisateurs peut réduire les récoltes de manière plus importante que l’absence de fertilisants ou même une irrigation insuffisante. C’est la conclusion générale d’une expérience sur des amandiers effectuée par des biologistes de l’université de Berkeley en Californie. En redistribuant son énergie vers ses fruits, l’amandier peut, pendant un certain temps, continuer à en produire en l’absence de nutriments ou d’arrosage suffisant, mais ce n’est pas le cas en l’absence de pollinisation. En outre, un amandier pollinisé par des abeilles produit environ trois fois plus d’amandes qu’un amandier livré à lui-même, et des amandes plus grosses et plus riches en oméga 6 que lorsque l’arbre est pollinisé à la main.
Plant Biology, 2014.
Des algues nous éclairent sur la physique quantique
Des chercheurs australiens ont découvert comment la cryptophyte, qui survit avec très peu de lumière au fond de l’eau, est capable d’utiliser un étrange phénomène de cohérence quantique durant le processus de photosynthèse. Lorsqu’une protéine spécialisée de la plante capture de l’énergie lumineuse, elle doit la transporter le plus rapidement possible au centre de la cellule, où elle sera transformée en énergie chimique pour l’organisme de la plante. Si jusqu’alors on pensait que ce trajet se faisait au hasard, on a observé chez cette algue unicellulaire un phénomène dit de superposition où l’énergie teste tous les chemins possibles de manière simultanée avant d’emprunter la route la plus rapide. La compréhension de ces mécanismes mystérieux d’adaptation pourrait amener à des avancées technologiques majeures dans l’utilisation de l’énergie solaire et plus généralement en électronique.
Proceedings of the National Academy of Science, juin 2014.