Redécouverte
Quand la cylindrocline renaît
de ses graines
En 1990, Jean-Yves Lesouëf, fondateur et ex-directeur du Conservatoire botanique de Brest, apprenait que l’unique exemplaire à l’état sauvage de Cylindrocline lorencei – une espèce originaire de l’île Maurice découverte en 1973 – avait disparu. Or les seules graines restantes de cette espèce se trouvaient… dans le frigo du conservatoire.
Les scientifiques de son équipe lancent alors une véritable mission de survie de l’espèce, en commençant par mener à bien une culture in vitro de cellules viables extraites de ces graines, ce qui permit la pousse de trois plants. « Il a ensuite fallu attendre dix ans pour qu’ils fleurissent et que l’on puisse récupérer de nouvelles graines », explique Jean-Yves Lesouëf au journal Ouest-France.
Retour réussi de la cylindrocline à Maurice
Celles-ci ont été réparties dans différents jardins et conservatoires d’Europe et sur l’île Maurice même, où un programme de réinstallation de la plante a été lancé en 2011. Or, depuis deux ans, victoire ! La Cylindrocline lorencei repousse dans son milieu naturel.
Dans le prolongement de ces échanges, une équipe du Conservatoire botanique national de Brest s’est rendue sur place fin septembre afin d’aider les Mauriciens à constituer une base de données des plantes endémiques de l’île. Objectif pour les chercheurs : dessiner une cartographie de la botanique locale.