Dépollution naturelle
Des filtres végétaux dépolluent d'anciens terrains industriels
À Saint-Laurent-le-Minier dans le Gard (30), des chercheurs du CNRS poursuivent leurs expérimentations pour dépolluer les eaux et les sols contaminés par l'ancienne plus grande mine de zinc d'Europe. Ces derniers ont ainsi mis au point des filtres végétaux afin de capturer les polluants d'une cascade chargée en zinc, en fer et en métaux lourds. L'eau de la cascade passe par un récipient contenant de la poudre de racine de menthe qui capte et absorbe le zinc, puis par un autre parsemé de renouée du Japon qui aspire le fer. Au sortir du circuit, l'essentiel des polluants est capturé ! En ce qui concerne les sols, c'est le tabouret bleu (Noccaea caerulescens), une herbacée capable de survivre sur des sols très concentrés en métaux toxiques, qui a attiré leur attention. Alors que la France compte plus de 310 000 sites industriels, dont certains génèrent des pollutions importantes, la « phytotechnologie » représente bien un système prometteur. D'autant plus que les chercheurs se penchent actuellement sur l'utilisation positive de plantes invasives telles que la jacinthe d'eau ou la jussie rampante, qui nous posent des problèmes d'accès aux berges, de dégradation des écosystèmes et d'inondation.