Confinement
Le droit de l'environnement malmené
L'association France nature environnement (FNE), représentant plus de 3 500 associations en France, critique plusieurs dispositions prises pendant la crise sanitaire qui « malmènent le droit de l'environnement ». Le 23 avril dernier, elle conteste ainsi l'autorisation, par le ministère de l'Agriculture, d'épandage de pesticides tout près des habitations, sans attendre la concertation qui devait définir les conditions de dérogation aux distances légales. La FNE s'oppose également à une autre ordonnance d'urgence qui a permis de faciliter l'implantation de nouvelles antennes relais téléphoniques, sans concertation. Et elle dénonce les conditions de la consultation citoyenne visant à autoriser la mise en place de projets comme la construction de route, ou de centrale de production d'électricité au fioul. Les réunions habituellement physiques se sont déroulées en ligne et excluent de ce fait, les personnes non-voyantes, ou celles qui subissent la fracture numérique durant le confinement, estime la fédération. Enfin, elle s'inquiète d'un décret qui permettrait aux préfets de déroger à certaines règles en matière de protection de l'environnement, au nom d'un développement économique.