Une meilleure solidarité écologique
Le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages a été voté en première lecture à l’Assemblée nationale, fin mars, à une large majorité, bien que l’UMP ait voté contre. Il entérine le principe de solidarité écologique qui implique de prendre en compte les écosystèmes dans toute décision publique. Concrètement, il s’agit d’« éviter, réduire et compenser » les atteintes à la nature. Le texte établit un principe de compensation plus clair et mieux encadré qu’aujourd’hui, lorsqu’un projet d’aménagement cause des dégâts à la biodiversité. Il transcrit aussi dans la loi française le Protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages (APA), qui encadre l’exploitation de ressources naturelles. Au total, 73 articles et 200 amendements ont été adoptés. Certains d’entre eux ont suscité des débats animés. C’est notamment le cas des pesticides de type néonicotinoïde – mis en cause dans la disparition de nombreuses colonies d’abeilles –, dont l’usage sera banni à partir du 1er janvier 2016. À cette date sera également créée l’Agence française pour la biodiversité (AFB), dont Hubert Reeves est le parrain. Le texte doit encore passer devant le Sénat, où l’UMP est majoritaire...