Pollution au chlordécone
Des indemnisations tant attendues aux Antilles
L'insecticide chlordécone est désormais connu pour sa toxicité. Il a pourtant été autorisé et utilisé entre 1972 et 1993 aux Antilles pour la culture de la banane, polluant les sols de manière persistante et altérant la santé des Guadeloupéens et des Martiniquais. Selon Santé Publique France, 90 % des habitants de ces îles sont aujourd'hui contaminés par ce perturbateur endocrinien cancérogène et le pays compte le taux de cancer de la prostate le plus élevé au monde. Ayant été reconnu comme responsable, l'État français va donc investir 92 millions d'euros dans un deuxième plan destiné à réparer ces dégâts. Les actions prévues ? Un fonds d'indemnisation pour les agriculteurs empoisonnés, une nouvelle campagne de tests de dépistage sanguin, de nouvelles analyses de l'eau et des sols, la création d'un centre de consultation des maladies environnementales… « Insuffisant » estiment les Antillais. Qui auraient aimé que l'on envisage par exemple une véritable campagne de dépollution.