Élevage
L'Anses se penche sur la phytothérapie vétérinaire
Pour soigner les animaux d'élevage avec moins d'antibiotiques, le recours aux plantes est officiellement recommandé… Mais c'est quasi mission impossible si on respecte les règles européennes drastiques du phytomédicament. Consciente de cette impasse, l'agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) mène actuellement un groupe de travail pour établir une classification des plantes utilisées en santé vétérinaire. L'objectif est d'évaluer notamment si des huiles essentielles administrées à des animaux produisent des résidus toxiques qui se retrouveraient dans nos assiettes. Ce travail de l'Anses, fait avancer la réflexion mais garde une approche « axée médicament » commente le collectif « Plantes en élevage ». Ces phyto-vétérinaires et éleveurs demandent la prise en compte du « savoir paysan » et plaident pour un statut spécifique à cette phytoaromathérapie vétérinaire. Une réflexion à laquelle l'Anses ne semble pas hostile. La publication du rapport est prévue à l'automne.