Entre humains et nature, la distance augmente

Une étude récemment publiée par des chercheurs franco-allemands montre qu'actuellement, chaque humain vit à 9,7 km en moyenne d'une zone naturelle, soit 7 % plus loin qu'en 2000. C'est en Europe et dans l'est de l'Asie que les humains vivent le plus éloignés de la nature : 22 km en Allemagne et 16 km en France.

Cela signifie-t-il pour autant que les humains interagissent moins avec la nature ? Malheureusement, les deux phénomènes semblent aller de pair. En effet, la littérature scientifique montre un déclin de la visite de parcs naturels aux États-Unis et au Japon, une diminution de la pratique du camping aux États-Unis ainsi qu'une raréfaction des références aux éléments naturels dans les livres, chansons ou encore dessins animés pour enfants.

L'imaginaire culturel serait ainsi de moins en moins imprégné par l'imaginaire de la nature. La seule augmentation des contacts concerne le numérique : nous visionnons plus régulièrement des reportages, photos sur les animaux et les espaces naturels sur les réseaux sociaux. Mais cette « interaction » avec la nature n’apporte pas le même type de connexion qu’une interaction réelle. Or les connexions directes sont essentielles pour donner envie d’adopter des comportements en faveur de l’environnement,