Les herboristeries encore dans le collimateur
Jean-Pierre Raveneau, de la célèbre herboristerie de la place de Clichy (Paris 8e), a été condamné le 17 février dernier pour « exercice illégal de la pharmacie en récidive ». Il écope d’une lourde peine, un an de prison avec sursis, tandis que sa société Pharma Concept devra s’acquitter d’une amende de 50 000 €. Il paye ainsi lourdement la pratique d’une herboristerie non officielle, c’est-à-dire en dehors du monopole pharmaceutique. Bien que pharmacien de formation, il n’est pas inscrit à l’Ordre. Une affaire qui, une fois de plus, place les herboristes dans la tourmente. Thierry Thévenin, le porte parole du syndicat Simples, qui regroupe des producteurs de médicinales, déplore qu’ainsi l’herboriste fasse figure d’escroc. Hasard du calendrier, Synaplante, syndicat regroupant des herboristeries, vient d’être mis sur les rails : « Nous souhaitons donner un cadre à cette profession. Par exemple, nos membres devront s’engager à respecter un code de conduite », confie son président Michel Pierre, de l’herboristerie du Palais-Royal. Pour ces professionnels régulièrement inquiétés par la justice, la solution consiste aujourd’hui à fédérer leurs forces.