La Vanoise voit l’avenir en gris
Le Parc national de la Vanoise conclut piteusement le vote de sa nouvelle charte : seules deux communes sur vingt-neuf ont adhéré. Le premier parc français, créé en 1963, perd ainsi environ 60 % de sa surface. Son cœur, lui, est conservé. Ce résultat est la triste conséquence de la loi réformant les parcs en 2006, qui n’a prévu aucune mesure dans ce cas de figure. Pourtant, vu l’historique houleux de la Vanoise depuis sa création, il fallait s’y attendre. La prise en otage du directeur de l’été 2014 n’est qu’un bref aperçu de la tension qui règne dans ces vallées. La plupart des communes vivent en majorité du tourisme lié au ski et de l’agriculture et ont très mal vécu l’implantation imposée de cet espace réglementé. La discussion semble brisée mais l’équipe du parc ne perd pas espoir, et qui espère convaincre les communes d’adhérer lors du prochain vote, dans trois ans. Pari difficile, car les budgets déjà en baisse depuis deux ou trois ans risquent d’être encore plus réduits. Sans personnel pour faire vivre le parc, comment convaincre de son intérêt ? L’avenir nous le dira.