Une rentrée plus verte en grande forme ! (2/4)

Prendre de nouvelles dispositions en privilégiant par exemple une alimentation plus végétale et une vie plus écologique, c'est bien. Mais encore faut-il que cela nous convienne vraiment. C'est pourquoi avant de se lancer dans une cure détox, apprenons à mieux nous connaître. Ainsi, selon les naturopathes, chacun dispose de sa propre « dose » de vitalité. Certains ont été bien servis dès leur naissance et sont capables de gravir des montagnes sans ressentir le moindre signe de fatigue. Alors que d'autres se sentent épuisés après une simple promenade. Mais d'où proviennent ces différences ? De nos tempéraments qui ont été définis par des médecins ou thérapeutes. Dès l'Antiquité, Hypocrate avait déjà identifié quatre constitutions : le sanguin, le lymphatique, le bilieux et le nerveux. Si cette classification est encore reprise par certains professionnels de la naturopathie, des médecins et thérapeutes ont enrichi ces portraits types, au fil de l'évolution des connaissances en anatomie et physiologie. Pour aboutir aux profils définis par Alain Rousseaux et Pierre-Valentin Marchesseau, les cofondateurs d'une des premières écoles de naturopathie en France.

Dans leur classement, émergent trois grands types de personnalités au sein d'une première grande famille nommée « les rétractés ». Et trois autres types au sein de la famille « des dilatés », décrits ci-dessous. Selon les naturopathes, ces typologies peuvent être affinées. Auteure du livre, 50 ­exercices de naturopathie aux éditions Eyrolles, la naturopathe Angélique Preux résume pour nous les sensibilités de chacun de ces types : « Dans la famille des “rétractés”, le “respiratoire” dispose d'une petite puissance digestive. Il peut aussi souffrir de troubles respiratoires plus facilement que les autres. Pour le “cérébral”, tout passe par son cerveau et il faut qu'il réinvestisse son corps. Très déminéralisé et sujet aux rhumatismes, le “nerveux” a un besoin vital de se relaxer et de se réchauffer. Chez les dilatés, le “sanguin” est un gourmand, son tempérament le prédestinant aux troubles cardiovasculaires. Troubles qui sont souvent déjà présents chez le “digestif” qui a pris un embonpoint préjudiciable à sa santé. Des excès alimentaires que l'on retrouve chez “l'obèse” qui a affaibli ses systèmes digestif et endocrinien. »

A chaque constitution ses plantes

Selon notre propre typologie, nous avons donc intérêt à nous recentrer sur ce dont nous avons vraiment besoin. Les plantes pourront ainsi nous aider à nous redynamiser et à traiter nos fragilités. Pour les rétractés, le romarin ­(Rosmarinus officinalis) va stimuler le foie tout en améliorant la digestion. Même intérêt avec la verveine (Verbena officinalis) qui va aussi favoriser la détente, tout comme la valériane (Valeriana officinalis), une aide au sommeil, notamment pour le « cérébral » qui a du mal à dormir. Et si le « nerveux » développe des angoisses ? Le safran (Crocus sativus) aura toute sa place dans sa pharmacie naturelle. Pour les « rétractés » qui ont tendance à se déminéraliser, la prêle (Equisetum arvense) est tout indiquée d'autant plus que son action diurétique élimine les acides très présents chez eux. Elle peut être associée avec l'harpagophytum (Harpagophytum procumbens) en cas de rhumatismes douloureux.

Du côté des « dilatés », le système digestif est mis à rude épreuve même s'il est un organe fort et dominant chez le « sanguin ». Le gingembre (Zingiber officinale) va le tonifier tout en ayant une action anti-­inflammatoire. Pour sa forte constitution, il faut aussi l'aider à soulager le foie avec des plantes amères comme la gentiane (Gentiana lutea), la chicorée (Chichorium) et le pissenlit dépuratif (Taraxacum). Le radis noir (Raphanus sativus var. niger) va également soutenir son activité tandis que l'artichaut (Cynara cardunculus var. scolymus) va avoir un impact sur le foie et la circulation notamment chez le « digestif » qui en a bien besoin. Autres plantes à visée cardiovasculaire utiles chez les « dilatés » : les feuilles d'olivier (Olea europaea) aux propriétés hypotensives et l'aubépine (Crataegus monogyna ou laevigata) qui régule le rythme cardiaque.

Être écologique selon son tempérament

Selon notre typologie, certaines activités écologiques nous sont plus particulièrement indiquées. Sportif, le « respiratoire » peut ainsi participer à des épreuves de jogging zéro déchet au cours desquelles il va courir tout en ramassant les déchets rencontrés. S'inscrire dans une association militante de défense de l'environnement sera bien plus valorisant pour le « cérébral ». Moins tonique, le « ­nerveux » dispose d'une grande patience pour enseigner. Délivrer des cours ou des ateliers écologiques destinés aux enfants va le combler. Parce qu'il est doté d'une force tranquille, le sanguin peut participer à des actions de replantation d'arbres. Pour le digestif si gourmand, commencer par manger moins de viande et de fromage est un acte écologique d'importance. Quant à l'obèse, qui s'évertue à prendre soin des autres, établir un plan écologique au sein de son entreprise remplira son besoin d'action collective sans épuiser ses forces. Car c'est là l'enjeu, prendre soin de soi, être actif sans s'épuiser.