Du gattilier contre le cancer de l’utérus et des ovaires
Connu depuis des siècles et utilisé par les médecins de la Grèce antique pour son pouvoir calmant des ardeurs sexuelles, le gattilier a par la suite trouvé sa place dans l’équilibre du cycle hormonal féminin. Aujourd’hui, de récentes études ont démontré un pouvoir destructeur des cellules cancéreuses de l’utérus et des ovaires.
Le gattilier ou Vitex agnus castus, vient du latin viere qui signifie lier (en rapport avec la flexibilité des rameaux pouvant servir de lien), d’agnus signifiant empêcher la procréation, et castus (chaste) en rapport avec ses propriétés anaphrodisiaques (qui diminuent le désir sexuel). Nommé aussi vigne de l’agneau, agneau chaste, poivre des moines par le passé, car il aidait ces derniers à respecter leur vœu de chasteté, ce bel arbuste aux jolies fleurs bleues, tirant sur le violet, disposées en grappes, est originaire de la Méditerranée orientale et de l’ouest de l’Asie. Protégé du gel, il peut pousser dans vos jardins. Ce sont ses fruits, à l’arôme poivré et légèrement amer qui sont utilisés à des fins thérapeutiques.
Un puissant régulateur hormonal
Réputé pour ses propriétés de régulateur hormonal, le gattilier a fait l’objet d’un grand nombre d’études en Allemagne depuis les années quatre-vingt-dix. Tous ces travaux ont confirmé son effet bénéfique contre les syndromes prémenstruels, marqués notamment par les changements d’humeur, l’irritabilité, les états dépressifs, la rétention d’eau, les seins douloureux, les céphalées. Son efficacité est liée à la présence dans son fruit d’iridoïdes et de flavonoïdes et dans ses feuilles, de composés proches des hormones sexuelles. Plus récemment, des recherches sur les principes actifs à l’origine de ces effets ont mis en évidence l’activité d’une molécule dopaminergique. En fait, les pouvoirs de cette molécule bloqueraient la prolactine, une hormone sécrétée par l'hypophyse et responsable de la désorganisation du cycle féminin.
Pour tous les âges
Le gattilier intéressera toutes les femmes : aux premières étapes de leur vie, dans la régulation de leur cycle hormonal, mais aussi en action sur l’absence de règles et la stérilité consécutives à un déséquilibre hormonal. En pré et postnatal, le gattilier permettra de réguler les cycles, de même à l’arrêt de la pilule contraceptive. Et la plante ne s’arrête pas là, elle sera aussi d’un grand secours autour de la cinquantaine, avec des vertus tout aussi avérées pour lutter contre les troubles de l’humeur de la ménopause et contrer les bouffées de chaleur. Quant aux fruits du gattilier, ils auraient le pouvoir de protéger la sérotonine, ce neurotransmetteur qui, en trop faible quantité dans l’organisme, dérègle l’humeur mais également la température du corps. Les fruits sont d’ailleurs la partie la plus active, contenant une huile essentielle, à privilégier contre les symptômes de la ménopause.
Essai prometteur contre le cancer
Une récente étude réalisée in vitro à partir d’un extrait alcoolique de gattilier a mis en évidence que celui-ci parvient à détruire des cellules cancéreuses. En fait les carcinomes du sein disparaissent par apoptose (elles s’autodétruisent). Cet extrait serait tout aussi actif sur des cellules tumorales de l’utérus et des ovaires. L’application de cette plante s’élargit d’ailleurs à chaque étude, porteuse d’espoir.
Mode d’emploi
- Généralement, on utilise l’extrait de baies de gattilier sous forme de gélules de phytothérapie, que l’on se procure en pharmacie. La dose moyenne conseillée est d’1 à 2 gélules par jour, en cure pendant les quinze derniers jours du cycle.
Et durant deux à trois mois consécutifs, pour observer une efficacité, 1 gélule par jour ou 20 à 30 gouttes de teinture chaque jour, le matin au lever.
- Pour les problèmes liés à la ménopause, associez le gattilier à la sauge, au millepertuis et à l’agripaume : 2 à 3 tasses de décoction par jour, ou 3 cuillères à café de teinture par jour.