Le souci efface les tracas féminins
Le souci soulage les problèmes menstruels, vient à bout des problèmes de peau et traite plaies et brûlures. Ce puissant dépuratif est ancêstralement connu pour ses usages culinaires, médicaux et cosmétiques. Et bonne nouvelle, on peut récolter ses pétales du printemps jusqu'au prémice de l'hiver.
Le souci est, parmi les plantes médicinales, une de celles qui est la plus liée au cycle de la nature. Son nom botanique, Calendula officinalis, bien connu de ceux qui pratiquent l’homéopathie, vient du mot latin kalendae qui désignait le premier jour du mois dans le calendrier romain. On l'a nommé ainsi parce que cette plante est en fleur, chaque mois, dès la fin du printemps jusqu’au début de l’hiver dans les régions méditerranéennes. Son appellation moderne, souci, traduit également son lien étroit au cycle de la lumière car elle puise son origine dans le latin populaire solsequia qui voulait dire « qui suit le soleil ». L’horloge interne du souci est en effet réglée sur les mouvements de l’astre solaire : l’éclosion et la fermeture des inflorescences suivent la cadence du lever et du coucher du soleil.
Les usages culinaires, médicinaux et cosmétiques du souci ont été identifiés très tôt par les médecins et guérisseurs du monde entier, on en trouve ainsi la trace dans les vieilles cultures indiennes et arabes ainsi que chez les anciens Grecs. Le souci n’apparaît toutefois dans notre littérature médicale qu’au XIIème siècle et on l’utilisera jusqu’au XIXème siècle pour favoriser la sudation en cas de fièvre et pour traiter la jaunisse, les douleurs d'estomac, les lésions cutanées… et pour déclencher les menstruations.
La régulation du cycle a été oubliée
Le souci a, depuis, été totalement ignoré par la médecine allopathique pour retrouver ses lettres de noblesse avec l’homéopathie dont il est l’un des remèdes phares pour traiter les brûlures, les plaies et les problèmes cutanés mais, entre-temps, son indication pour traiter le syndrome menstruel a été occultée. Pourtant, on peut obtenir dans ce domaine des résultats souvent spectaculaires avec une simple décoction. Le souci a en effet des actions dépuratives recommandées aux personnes dont les règles sont insuffisamment fluides ou abondantes. Celles qui n’ont pas recours aux moyens contraceptifs et qui ont un cycle en dents-de-scie auront, à long terme, un cycle plus régulier en buvant des infusions de souci pendant 10 jours la date présumée des règles, trois fois par jour. De plus, son action antispasmodique évitera les douleurs liées aux contractions de l’utérus.
La beauté de la peau en prime
Ce puissant dépuratif agit contre les différents problèmes cutanés : ceux qui interviennent à l’occasion des règles, et les autres (eczéma, escarres ou dartres) car, pris en infusion il va épurer le sang de ses toxines. Il est vivement recommandé
aux adolescents qui souffrent de problèmes d’acné et n’est ni toxique, ni allergène (à condition que l’on s’assure bien de prendre du calendula officinalis et non l’un de ses cousins).
L’arrivée des beaux jours est l’occasion de semer des graines de souci. Planté par paquets de trois, en pleine terre, à environ 2 à 8 centimètres de profondeur, le souci s’épanouit dans tous les jardins. Il est rarement contrariant, même avec le jardinier moyen. Les fleurs de souci, très nombreuses, sont comestibles (les pétales plus particulièrement). Il faut les cueillir dès qu'elles éclosent.
Les pétales du souci peuvent être consommés crus en étant incorporés dans des salades ou mélangés à des yaourts. Par leur teneur en carotène, les pétales séchés aromatisent le riz et le colorent d’un jaune ocre semblable au safran. On peut également utiliser les feuilles avec les salades et les viandes mijotées. Les jeunes boutons peuvent enfin être utilisés comme les câpres.