Bouffées de chaleur et problèmes de circulation : pensez au mélilot
Le mélilot, autrement appelé luzerne royale ou petit trèfle jaune, est une plante utilisée pour soulager la sensation de jambes lourdes et les bouffées de chaleur. La coumarine qu’il contient lui confère aussi des propriétés cicatrisantes, sédatives et légèrement antiseptiques.
Le mélilot est une plante originaire d’Europe et d’Asie aux multiples noms : petit trèfle jaune, herbe aux puces ou luzerne royale. Il pousse plutôt
sur les sols alcalins et ses grappes de fleurs jaunes, qui attirent abeilles et papillons, se rencontrent fréquemment dans les prés et les prairies, en bordure de routes et de voies ferrées. Ce sont les sommités fleuries, très odorantes, qui sont récoltées en été puis séchées. En séchant, les fleurs diffusent une odeur très marquée de foin coupé, à tel point qu’autrefois, les anciens en faisaient des sachets pour protéger les vêtements des mites. Cette odeur du mélilot provient de la coumarine, une substance que l’on retrouve aussi dans l’aspérule odorante.
Une plante aux vertus antioxydantes
Les flavonoïdes que l’on trouve dans le mélilot, se révèlent être particulièrement efficaces pour réduire la perméabilité des vaisseaux sanguins (propriétés vasculo-protectrices et veinotoniques). De plus, les flavonoïdes bloqueraient l’absorption des sucres au niveau de l’intestin. Enfin, ils ont une action anti-inflammatoire. Ils sont notamment utilisés pour traiter les crises hémorroïdaires, les jambes lourdes et les troubles de la fragilité capillaire. Les flavonoïdes pourraient même réduire la prolifération cellulaire et avoir une activité anti tumorale.
Insuffisance veineuse et jambes gonflées
Le mélilot contient aussi des glycosides coumariniques, de la guercétine et du kaempferol. Des essais cliniques in vitro et in vivo ont montré que les coumarines de la plante ont bien des propriétés anti-œdémateuses. De même, concernant l’insuffisance veineuse, des recherches ont permis d’observer une amélioration de la sensation de jambes lourdes et du gonflement des chevilles. L’action du mélilot intervient sur la tonicité des parois veineuses, par contraction des fibres musculaires, facilitant la circulation du sang.
Mélilot et coumarine : beaucoup de propriétés
La coumarine, contenue dans le mélilot, possède des propriétés antispasmodiques, sédatives et légèrement antiseptiques. Cela permet au mélilot d’aller bien au-delà des soins pour jambes lourdes.
Voici une petite liste des différents maux que vous pourrez soulager avec le mélilot :
• angoisses
• bouffées de chaleur
• infections urinaires
• insomnie
• hypertension artérielle
• migraines
• nervosité
• spasmes du tube digestif
• troubles de la ménopause (maux de tête, bouffées de chaleur, baisse de la libido…)
• toux spasmodique
• vertiges
Qu’en disent les autorités ?
L’Agence européenne du médicament reconnaît l’usage traditionnel du mélilot « pour soulager l’inconfort lié aux manifestations de l’insuffisance veineuse (jambes lourdes) et, en applications locales, dans le traitement des ecchymoses et des piqûres d’insectes ».
La Commission E du ministère de la Santé allemand reconnaît l’usage du mélilot dans « le traitement des symptômes de l’insuffisance veineuse, ainsi que comme traitement adjuvant (complémentaire aux autres traitements recommandés) lors de phlébites (l’inflammation d’une veine profonde) ou de crise d’hémorroïdes ». En applications locales, le mélilot est « traditionnellement utilisé » contre « les contusions et les ecchymoses ».
La Coopération scientifique européenne en phytothérapie reconnaît l’usage du mélilot dans le traitement « des symptômes de l’insuffisance veineuse et des varices ».
Et comme ça marche, il ne faut pas en abuser !
La coumarine n’est pas seulement calmante et apaisante : car, si c’est un analgésique, c’est aussi un hypnotique que les célèbres botanistes Fournier et Leclerc n’hésitent pas à classer dans les stupéfiants ! Il faut donc rester raisonnable pour ne pas risquer malaises, maux de tête, vertiges et hypotension. Le mélilot n’en reste pas moins enregistré à la pharmacopée française.