Dossier
Plantes ayurvédiques,
des soins divins (4/6)
Rituels sacrés. Préparations médicinales. Richesse nutritionnelle. Depuis plusieurs millénaires, les plantes indiennes font partie intégrante de la médecine traditionnelle ayurvédique. Par leurs propriétés thérapeutiques, elles participent à l'équilibre global du corps et de l'esprit. Zoom sur cinq plantes emblématiques de cette médecine.
Plantes ayurvédiques : le moringa, ingrédient vitalité
Du moringa (Moringa oleifera), aussi appelé « arbre de vie », il semble qu’on puisse tout faire, ou presque. Quelque 1 300 études, articles et rapports sont consacrés à sa richesse nutritionnelle. Très largement cultivée en Inde, cette plante est utilisée par les ONG pour lutter contre la malnutrition dans les régions du monde où il y a des carences.
« Ajouter une à trois cuillères à café de feuilles de moringa à son alimentation chaque jour est une excellente action pour la santé », nous assure Loïc Bureau, créateur de l’Agence de développement des nutraceutiques. Et d’ajouter : « En plus, il est moins cher que la spiruline, alors qu’il est tout aussi intéressant pour les propriétés nutritionnelles. »
Les feuilles de l’arbre en forme d’alvéoles constituent en effet un véritable trésor de nutriments : des vitamines A, B, C, E, une forte teneur en minéraux, de bons acides gras, des acides aminés essentiels… « Le moringa, c’est 30 % de protéines végétales à lui tout seul », s’exclame Loïc Bureau. D’après une étude publiée en 2015 dans Phytotherapy Research, ses feuilles posséderaient 25 fois plus de fer que les épinards, 17 fois plus de calcium que le lait, 15 fois plus de...
potassium que les bananes, 10 fois plus de vitamine A que les carottes et 4 fois plus de protéines que les œufs. Qui dit mieux ?
À cette pluie de qualités s’ajoutent des études cliniques sur les vertus antidiabétiques des feuilles, ou encore leur action sur la mémoire et les fonctions cognitives chez les patients atteints d’Alzheimer. Avec un tel palmarès, le moringa convient particulièrement aux personnes âgées, mais aussi aux sportifs qui veulent booster leurs performances. Ou encore aux végans et végétariens : « Le moringa mérite une place plus importante dans notre alimentation, parce qu’il permet de baisser la proportion de protéines animales », ajoute Loïc Bureau.
Cet arbre à tout faire se démarque aussi par l’action purifiante de ses graines. Une fois broyées, elles purifient et filtrent les eaux sales. Une panacée en Inde, où l’accès à l’eau potable reste précaire, mais aussi dans les pays développés, qui pourraient ainsi traiter les eaux usées de façon durable. Dernier point, enfin, en cosmétologie : son huile, riche en nutriments, protège la peau des cicatrices, des rides et des vergetures.
Comment l’utiliser ?
Pour combler les carences
En Inde, on fait sécher et l’on broye les feuilles de moringa en poudre pour une potion équilibrante des doshas vata et kapha. Pour combler les carences ou apporter les nutriments dont on a besoin, le spécialiste Loïc Bureau conseille deux recettes :
- Dans un wok ou un potage de légumes, ajoutez une à deux poignées de feuilles séchées de moringa. Un apport significatif représente 5 à 20 g par jour.
- Pour un goûter protéiné, mélangez 2 c. à c. de poudre de moringa dans un verre de lait végétal chocolaté.
Trois astuces
- Ajouter de la poudre de moringa à sa farine dans la confection d’un dessert : le moringa possède un goût neutre qui ne risque pas de modifier la saveur de nos aliments habituels.
- Faire infuser les feuilles et les réutiliser le lendemain dans un plat, car elles apportent des fibres et conservent des substances nutritives non solubles.
- Les gélules de 300 mg représentent des quantités trop faibles pour une quelconque efficacité. Préférer 1 à 3 c. à c. de feuilles séchées pour une action significative.