Jeûne : et si on se lançait ?
Le printemps est la saison détox par excellence. Jeûner est une façon de nettoyer son organisme, un ménage d’autant plus bienvenu qu’il nous promet aussi une remise en forme. Mais quelles précautions prendre avant une diète ? À quelles difficultés se préparer ? On vous dit tout.
Faire un jeûne, c’est un peu comme appuyer sur la touche « reset ». C’est une mise au repos du système digestif pour mieux repartir ensuite. Et ce n’est pas dangereux, dans la mesure où il s’agit d’un jeûne court (six à huit jours) et hydrique (on ne se prive pas de boire). Le jeûne Buchinger (qui intègre bouillons de légumes, jus de fruits et légumes pressés et tisanes) est notamment accessible aux débutants.
Vous êtes tenté ? Le printemps est la période idéale pour tester ! « C’est la saison où, physiologiquement, le corps est propice au nettoyage. C’est aussi la saison de la renaissance, on a davantage envie de s’occuper de soi », indique Clemens Hesse, nutritionniste diplômé de l’Académie allemande du jeûne. Vous pouvez aussi décider de jeûner au moment où vous le ressentez.
Une détox éclairée
Pour jeûner, il faut arrêter de manger. Sur le papier, cela semble simple. En réalité, un jeûne demande quelques efforts et peut s’avérer difficile. Même si, généralement, la faim ne tenaille pas le ventre (étonnamment), l’envie de nourriture peut être difficile à juguler, et avaler les deux à trois litres de liquides nécessaires pour rester bien hydraté, être vraiment contraignant. Des effets secondaires (nausées, maux de tête, fatigue…) sont aussi possibles, notamment le troisième jour. « C’est la crise d’acidose, précise Clemens Hesse, une étape naturelle qui correspond au changement métabolique. »
Une fois ce cap passé, on se sent généralement en bien meilleure forme, surtout si on bouge suffisamment pour ne pas perdre trop de muscles, au moins une heure de marche par jour dans l’idéal. Avec un encadrement tel que celui proposé par la fédération Jeûne et Randonnée, on peut même aller jusqu’à trois à quatre heures de marche active par jour.
Des précautions indispensables
Même si l’on ne risque pas de graves ennuis de santé en cessant toute nourriture solide pendant six jours, un jeûne ne doit pas être pris à la légère. Il s’adresse à des personnes en bonne santé générale et n’est évidemment pas conseillé aux femmes enceintes, aux enfants, aux personnes souffrant de troubles alimentaires.
Une bonne préparation est recommandée. Que risque-t-on si on se lance sans filet ? « Le jeûne peut être désagréable, avec des maux de tête, des douleurs articulaires, une fatigue générale et une sensation de faim plus importante », prévient Clemens Hesse. Les troubles digestifs (diarrhées, constipation, gaz…) peuvent aussi gâcher la partie.
La bonne attitude consiste donc à préparer ce moment, en commençant par alléger son emploi du temps les jours précédant le jeûne, et surtout en éliminant progressivement excitants, alcool, viande et produits raffinés au moins une semaine avant de commencer.
Quels bienfaits en attendre ?
Mettre son système digestif au repos pendant quelques jours est une façon naturelle de retrouver un second souffle au sortir de l’hiver : on gagne en énergie, on se déleste des quelques kilos pris à la saison froide, on retrouve un teint frais et on évacue le stress… En clair, on récupère et on laisse son organisme trouver en lui de nouvelles ressources.
Mais ce n’est pas tout : si l’on adopte une alimentation et une hygiène de vie ad hoc, les effets bénéfiques du jeûne peuvent durer pendant plus de six mois. Exit, les anciennes habitudes d’avant le jeûne ! C’est un nouveau départ, avec une alimentation plus saine et plus équilibrée, un rythme de vie plus zen et un sevrage efficace des addictions de tous bords (alcool, tabac et même sucre).
Choisir un encadrement
Pour une formule encadrée par un naturopathe
On se tourne vers l’Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation sanitaire (OMNES), l’association professionnelle des naturopathes. Pourquoi ? Parce qu’un jeûne doit obligatoirement être encadré par un naturopathe (a minima). L’OMNES peut vous orienter vers un praticien certifié qui organise des stages.
Pour un jeûne actif
Dirigez-vous vers la Fédération francophone Jeune et Randonnée (FFJR). Elle propose 70 centres labellisés sur tout le territoire. En quelques clics, on peut trouver un stage en ayant l’assurance que les intervenants adhèrent à une charte qualité rigoureuse.
Clemens Hesse, qui détient le label FFJR, propose depuis 2013 des stages jeûne de type Buchinger et randonnée en France. Pus d’informations sur son site : https://chemindelasante.com
Pour un jeûne en clinique
Optez pour une des deux cliniques du jeûne Buchinger Wilhelmi. L’une est en Allemagne, sur le lac de Constance (lieu fondateur du jeûne Buchinger) ; l’autre est située à Marbella, en Espagne. Le programme se déroule dans un environnement choisi, avec un encadrement au top.