Détox, nettoyez notre organisme
Le foie est l’organe chargé d’éliminer les substances indésirables pour notre organisme, dont les molécules chimiques de nombreux médicaments font partie. Après un traitement, il convient donc de le stimuler.
D’autant que certaines thérapeutiques peuvent causer des atteintes hépatiques, parmi lesquels des molécules anticancer, à visée cardiovasculaire ou antibiotique. Même une molécule comme le paracétamol est hépatotoxique en cas de surdosage régulier. Enfin, une bonne santé hépatique contribue à limiter les effets secondaires des médicaments : troubles digestifs causés par les antibiotiques, prise de poids favorisée par les antidépresseurs... Voici nos propositions pour aider à nettoyer notre organisme :
Faites-le vous-même
Un contrepoison aromatique
L’huile essentielle de livèche est considérée comme un véritable contrepoison. C’est un détoxifiant hépatique puissant auquel on peut notamment recourir après un traitement médicamenteux lourd. L’aromathérapeute Dominique Baudoux recommande une prise orale, associée à deux autres huiles essentielles extraites de plantes appartenant à la même famille botanique : le céleri et la carotte cultivée.
Ingrédients
0,5 ml d’HE de carotte •1 ml d’HE de céleri •0,5 ml d’HE de livèche officinale.
Préparation
1. Mélanger les huiles essentielles (HE).
2. Prendre par voie orale 2 gouttes deux fois par jour dans une cuillère à café d’huile d’olive pendant dix jours...
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NB : L’huile essentielle de livèche peut aussi être utilisée en onction au niveau de la zone du foie, diluée dans une huile végétale. Attention à ne pas exposer la zone massée au soleil pendant les six premières heures suivant l’application. 1 ml = 25 gouttes
À tester
Le bourgeon de cassis
En gemmothérapie, ce macérat permet de neutraliser les effets secondaires de la chimiothérapie et d’autres médicaments. Il contient de la quercétine qui permet d’expliquer cette action hépatoprotectrice. 15 gouttes le matin, pures sur la langue ou diluées dans un peu d’eau de source.
À lire « Plaisirs cuisinés ou poisons cachés », de Gilles-Éric Séralini et du chef Jérôme Douzelet, Éd. Actes Sud (2014).
Infusions hépatiques
Depuis l’Antiquité, le romarin est utilisé pour ses nombreuses vertus hépatiques. C’est en infusion qu’il libère le mieux ses actifs, notamment l’acide rosmarinique aux effets antioxydants. Pour un effet hépatique optimal, le Dr Jean-Michel Morel, phytothérapeute, conseille d’alterner avec l’infusion d’une autre labiée, la sauge, qui contient aussi de l’acide rosmarinique.
Ingrédients
1 cuillère à soupe de plante sèche (romarin ou sauge officinale), ou une branche fraîche de romarin ou de sauge officinale.
Préparation
1. Faire infuser la plante dans une tasse d’eau bouillante.
2. Couvrir pour ne pas laisser s’évaporer les huiles essentielles.
3. Boire deux à trois fois par jour en alternant le romarin et la sauge une semaine sur deux pendant un mois.
Les recommandations du biologiste
Le biologiste Gilles-Eric Séralini, spécialiste des OGM, conseille de consommer régulièrement des épices et des plantes aromatiques : elles activent la salivation, phénomène qui déclenche la libération de sucs gastriques et hépatiques. Est également stimulée l’activité des cellules qui contiennent les fameuses enzymes de détoxication comme la grande famille des cytochromes P450. Rappelons aussi qu’il faut manger léger pendant la prise de médicaments pour éviter de surcharger le foie avec des aliments gras, du sucre et de l’alcool. « Et manger bio, ajoute Gilles-Eric Séralini. Les pesticides inhibent la détoxification en plus d’intoxiquer. » Pour le chercheur, plus on mange frais, plus on limite l’ingestion d’additifs industriels, « ces poisons cachés ».