Dossier
Allergies saisonnières : ne les laissez pas vous gâcher la vie ! (2/5)
Yeux larmoyants, rhume des foins, gorge qui pique, éternuements, congestion nasale, les allergies saisonnières se sont multipliées ces dernières années. En effet, si l'hérédité joue un rôle, la pollution de l'air et le dérèglement climatique augmentent le caractère allergisant de certains pollens. Comment lutter contre ces allergènes ? Comment les identifier ? Nous passons en revue les solutions à base de plantes pour diminuer les symptômes et leur récurrence.
Allergies : l'hygiène de vie quotidienne adaptée
Quel que soit le traitement choisi pour lutter contre l’allergie, il faut y associer des mesures d’hygiène qui, au quotidien, permettent de diminuer l’exposition aux pollens. Ainsi, tous les jours en rentrant chez vous, rincez-vous sous la douche (cheveux inclus) afin d’éliminer les pollens qui se sont déposés sur vous. Inutile de vous « décaper » au savon, un rinçage à l’eau suffit. De même, il vaut mieux changer de vêtements tous les jours ; les vêtements sales seront placés dans un sac à linge fermé. Il faut bien aérer votre maison tous les jours, mais pas à n’importe quel moment : ouvrez les fenêtres tôt le matin ou tard le soir quand la concentration de pollen dans l’air est la moins importante. Rincez votre nez deux ou trois fois par jour avec du sérum physiologique ou un spray d’eau de mer. Munissez-vous de mouchoirs en papier. Ensuite, il convient d’adopter d’autres bons réflexes, comme de changer régulièrement le filtre d’habitacle de votre voiture ou de faire sécher votre linge à l’intérieur de la maison. Votre exposition aux substances irritantes pour les voies respiratoires, en particulier dans vos produits ménagers, est aussi à limiter.
Autre aspect intéressant, vous pouvez faire de votre alimentation une alliée, car certains...
nutriments ont une visée antiallergique. C’est le cas de la vitamine C souvent qualifiée d’antihistaminique naturel, car elle participe à la détoxification de l’histamine et en limite la libération. Antioxydante majeure de nos muqueuses respiratoires, elle est d’autant plus importante en cas d’allergie aux pollens.
Poudrez avec du moringa
La période des pollens est le bon moment pour tester le Moringa oleifera, aussi appelé « arbre de vie ». Sa saveur soufrée, piquante rappelle la roquette. Riche en substances nutritives, c’est un excellent anti-inflammatoire et antioxydant. Sa grande concentration en quercétine lui confère des vertus antihistaminiques naturelles.
À faire : Ajoutez une cuillère à café de poudre de feuilles de moringa dans vos soupes, smoothies ou yaourts au lait d’amande.
Pensez aussi à la quercétine. Ce flavonoïde (présent dans le thé vert, les myrtilles, les oignons, les pommes et le chocolat) a des propriétés anti-inflammatoires et inhibe la libération de l’histamine par les mastocytes et les polynucléaires basophiles. Les apports alimentaires étant modérés, il existe des compléments alimentaires (500 mg deux fois par jour). Enfin, nourrissez bien votre flore intestinale avec des fibres alimentaires à l’effet prébiotique. Une cure de probiotiques est à considérer d’autant plus si votre flore a été fragilisée avant l’arrivée des pollens, avec une prise d’antibiotiques pendant l’hiver, une gastro-entérite virale…
Choisir ses probiotiques
Voici quelques règles pour faire une cure de probiotiques efficace.
- Prendre le matin à jeun avec un grand verre d’eau, une dose de 10 milliards de bactéries adaptées à l’âge. En effet, l’adulte et l’enfant ont une flore différente.
- La galénique doit permettre aux bactéries d’atteindre l’intestin en restant viables.
Graminées (Poaceae)
Territoire : Nous les rencontrons en France dans les prairies, en forêt, dans l’eau, les fossés et les accotements de routes.
Période : Leur floraison s’étend d’avril à septembre avec un pic en juin.
Allergies croisées : Arachide, farine de blé, tomate, melon, orange.
Potentiel allergisant : Fort. Évitez de tondre la pelouse à ce moment-là.
Bouleau verruqueux ou pubescent (Betula pendula, B. pubescens)
Territoire : Dans la moitié nord de la France au-dessus d’une ligne allant de Bordeaux à Grenoble, et aussi dans le nord-est.
Période : Ses chatons déversent une grande quantité de pollen dans l’air surtout de mars à mai.
Allergies croisées : Abricot, brugnon, carotte, céleri, pêche, pomme.
Potentiel allergisant : Fort.