Apithérapie
La nutritionniste et la propolis
Milena Monteiro Sepulveda, nutritionniste et docteure spécialiste de la sphère intestinale, aide ses patients à en finir avec des intestins capricieux, des ballonnements ou une prise de poids. Elle obtient de très bons résultats en utilisant la propolis verte ou brune.
Née au Brésil, premier producteur de propolis au monde, c'est tout naturellement que la nutritionniste Milena Monteiro Sepulveda a recours à ce produit. « Grâce à la propolis, en 20 jours seulement, nombre de mes patients parviennent à en finir avec leurs ballonnements », assure-t-elle. Pour cela, en plus de préconiser un changement d'hygiène de vie, elle administre à ses patients de la propolis verte (récoltée sur le Baccharis dracunculifolia) ou brune (recueillie sur des arbres comme le peuplier, l'aulne ou le saule), en gélules et en amont des autres traitements ou régimes proposés. Les pathologies qu'elle accompagne par cette apithérapie sont le syndrome des intestins irritables, les dysbioses (ou déséquilibres) intestinales ou encore les ballonnements, qui gênent de façon régulière plus de 50 % des Français.
Désenflammer le terrain avant tout
En cas de dysbiose intestinale, elle utilise d'abord la propolis pour « désenflammer » le terrain avant de prescrire des probiotiques qui viendront le « réparer ». Son traitement type est la prescription pendant un mois de gélules de propolis verte (500 mg par jour), avec de la phytothérapie en complément comme la teinture d'origan, de thym ou de clou de girofle.
Les résultats sont parfois...
bluffants. À l'image de l'une de ses patientes, la cinquantaine, qui présentait un ventre « aussi gonflé que celui d'une femme en fin de grossesse ». Elle souffrait d'une dysbiose intestinale, de diarrhées et de mycoses vaginales à répétition, avait consulté plusieurs spécialistes, passé tous les examens et testé tous les régimes possibles. Face à la diversité de son microbiote, très affaibli, Milena Monteiro Sepulveda lui a proposé une cure d'un mois et demi de propolis, en plus d'un protocole complet incluant un régime alimentaire spécifique et de la phytothérapie. « C'était fantastique, elle a totalement perdu son ventre ! », témoigne-t-elle.
Protocole antiballonnements à la propolis
Milena Monteiro Sepulveda vous propose ce protocole, à suivre dans le cadre d'une amélioration globale de l'hygiène de vie (diminution de la consommation d'aliments inflammatoires comme les fritures ou les aliments ultra-transformés), en pratiquant un peu d'exercice physique. En dehors des heures de repas, ingérez 2 à 4 gélules de propolis verte chaque jour (soit 250 à 500 mg).
Si votre degré d'inflammation est faible (il s'agit juste de rééquilibrer une flore intestinale légèrement perturbée), ingérez 2 gélules par jour, 4 gélules si l'inflammation est plus importante ou ancienne.
Cette cure de 20 jours est à renouveler 3 fois en espaçant les traitements de 2 mois, soit une durée totale d'environ 6 mois. Au regard des quantités de propolis ingérées, la spécialiste précise qu'il n'y a « aucun risque » d'effets indésirables (la propolis est simplement contre-indiquée aux femmes enceintes ou allaitantes et aux personnes allergiques).
S'il y a une chose que cette spécialiste a retenue en vingt années de consultations et de publications sur l'obésité et les troubles intestinaux, c'est que le premier réflexe du médecin doit être de « désenflammer le terrain » (tout en entamant des modifications de régime alimentaire), ce en quoi la propolis verte excelle. Cette dernière pourra être complétée par de la propolis brune, « plutôt antimicrobienne ».
En ce qui concerne la sphère digestive, il faut toutefois être prudent en ce qui concerne l'automédication, prévient-elle : la prise de propolis peut avoir des effets néfastes si vous choisissez mal votre produit ou poursuivez une cure trop longtemps (plus de deux mois sans pause). En effet, la propolis agit sur le microbiote intestinal en diminuant l’abondance de certains microorganismes potentiellement maléfiques, mais son utilisation chronique et à long terme peut parfois aussi impacter les populations de microorganismes bénéfiques. Aussi, il est préférable de se faire accompagner d'un spécialiste ou d'être attentif à la qualité du produit, par exemple en choisissant une propolis qui garantit une certaine quantité de principes actifs validée par un brevet.